La liberté et l’amour éternel – Pasteur David Jang


1. La liberté et l’allégresse dans le Saint-Esprit

Le chapitre 8 de l’épître aux Romains, que le pasteur David Jang met en avant dans ses enseignements, est considéré comme l’un des passages les plus magnifiques et les plus sublimes de toute la Bible pour exprimer l’essence de l’Évangile. Il constitue, en ce sens, une clef centrale de compréhension de la Bonne Nouvelle. Surtout, Romains 8 est le texte emblématique qui montre « la liberté et l’allégresse du chrétien dans le Saint-Esprit » : selon David Jang, ce passage révèle à quel point les croyants, affranchis de la puissance du péché et de la mort, peuvent jouir d’une joie et d’une espérance inestimables.

Il convient d’abord de souligner que les distinctions en chapitres et versets présentes dans la Bible moderne n’existaient pas dans le texte original. Ainsi, il est préférable de lire les chapitres 7 et 8 de l’Épître aux Romains comme un ensemble continu. Cela permet de mieux comprendre le conflit intérieur que nous vivons et la liberté spirituelle dont jouissent les régénérés. Dans Romains 7.23-24, Paul décrit la réalité d’une grave division intérieure et d’une profonde détresse, même chez les croyants sauvés :

« Mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon intelligence et qui me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres. Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? » (Rm 7.23-24)

À propos de ce texte, le pasteur David Jang souligne que, même après avoir reçu le salut et la rémission des péchés, nous continuons à faire l’expérience de conflits liés à notre nature charnelle. Autrement dit, bien que la justification (le salut) soit acquise, le processus de sanctification est un chemin en cours. C’est ce « déjà-là et pas encore » qui engendre parfois de sérieuses contradictions intérieures. Dans le chapitre 7, Paul exprime cette souffrance, puis, au chapitre 8, il proclame enfin la délivrance et la joie que le Saint-Esprit nous accorde.

Un des thèmes majeurs de Romains 8 est « la vie dans le Saint-Esprit ». Dans l’ensemble de ce chapitre, Paul explique comment les croyants, sauvés par la foi, peuvent s’affranchir du pouvoir du péché et de la mort pour vivre librement, et comment cette liberté génère joie et puissance. David Jang qualifie cette réalité de « vie imprégnée du vin du Saint-Esprit ». Comme l’eau est changée en vin, l’action du Saint-Esprit transforme entièrement la vie du croyant. Une fois changée, l’eau ne redevient pas de l’eau : de même, une fois affranchi du péché originel, le croyant chemine vers la gloire et ne retourne plus à sa condition passée.

Cependant, un point essentiel mérite l’attention : même si le péché originel est expié, il subsiste en nous un « péché habituel » ou « péché personnel ». David Jang l’illustre par l’image du « vin déjà obtenu, mais qui s’affadit si de l’eau y est mélangée ». Ainsi, même les croyants régénérés et sanctifiés par le Saint-Esprit conservent des habitudes pécheresses dans leur vie intérieure, qui continuent à agir et dont ils doivent constamment se purifier au cours du processus de sanctification.

Pour éclaircir cette question, il est utile de distinguer le « péché originel » et le « péché personnel ». Dans Romains 5, l’apôtre Paul explique que la faute universelle, héritée d’Adam, est rompue par l’œuvre rédemptrice de Jésus-Christ. C’est l’« effacement du péché originel », qui se décrit aussi comme la justification (Justification) – un changement radical de statut. Selon David Jang, ce changement de statut fait passer le croyant d’un destin entièrement différent de son passé : le « règne de la mort » qui prévalait en Adam est aboli par Jésus-Christ, de sorte que les « sept malédictions » ou toute autre condamnation fatale cessent de peser sur ceux qui renaissent par la foi.

Pour autant, cela ne signifie pas une libération totale et définitive du péché dans la vie de tous les jours. En effet, nos anciens penchants, nos « péchés habituels » subsistent et nous entravent. David Jang compare cela à une « guerre régulière terminée, mais suivie d’opérations de ratissage ». Par la Croix et la Résurrection, la victoire décisive a déjà été remportée, mais nous devons encore livrer de petites batailles au quotidien. Ce sont des opérations de nettoyage, dont l’issue est assurée, mais que nous ne devons pas négliger pour empêcher les résistances de nous nuire et de freiner notre avancée vers la sainteté.

Dans ce contexte, rappelons l’épisode du lavement des pieds au cours de la dernière Cène (Jean 13). Même si l’on est déjà « pur tout entier », il faut tout de même se laver les pieds sales à force de marcher. Ainsi en va-t-il pour les croyants : bien que sauvés, ils ont constamment besoin de nettoyer leurs « péchés quotidiens ». David Jang perçoit ce processus comme celui d’une « auto-examination et d’une repentance continue guidées par le Saint-Esprit ». Ce chemin de sanctification ne remet pas en cause la certitude de notre justification, au contraire : il s’agit d’un moyen de grâce qui la consolide et l’approfondit.

En définitive, notre attitude face au péché doit se déployer simultanément sous deux aspects. Premièrement, il y a la perspective de la victoire déjà acquise : « Le Christ a remporté le grand combat ». Deuxièmement, il y a la nécessité de ne pas négliger les « opérations de nettoyage » qui se poursuivent. David Jang précise que si l’on néglige l’un de ces deux aspects, on risque de tomber dans l’un des deux extrêmes : soit l’on croit « que le péché a totalement disparu et qu’on peut vivre comme on veut », soit l’on pense « qu’il nous reste encore du péché, et qu’on ne peut avoir aucune certitude de salut ». Les deux attitudes sont dangereuses, et il faut y veiller.

Dans cette compréhension équilibrée, le premier message clé que Romains 8 nous offre est : « La liberté et l’allégresse parfaites dans le Saint-Esprit sont bel et bien une réalité expérimentable ». Paul proclame qu’il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, car la loi de l’Esprit de vie les a libérés de la loi du péché et de la mort (Rm 8.1-2). Nous pouvons dès lors avoir la conviction que ce changement de statut légal nous confère une réelle liberté.

En s’appuyant sur Romains 8.14-17, David Jang met l’accent sur la dimension concrète, et non purement abstraite, de cette liberté : « Devenus enfants de Dieu », nous pouvons crier « Abba, Père » dans le Saint-Esprit et jouir d’une communion intime avec Lui. Enfants, nous sommes aussi héritiers de Dieu et cohéritiers avec le Christ. Les souffrances d’ici-bas n’ont pas de commune mesure avec la gloire qui nous attend. Cette vérité n’est pas seulement théorique : c’est le Saint-Esprit lui-même qui l’atteste à notre cœur.

Plus encore, les versets 18 à 30 abordent l’« espérance de la restauration de la création » et la « résurrection de la vie ». Ils illustrent que cette liberté dépasse la dimension individuelle et spirituelle pour s’étendre à l’ensemble de la création. Toutes les créatures soupirent dans les douleurs de l’enfantement, car elles seront aussi délivrées et restaurées, à cause de la gloire prochaine qui se révélera dans les enfants de Dieu (Rm 8.19-22). Paul y propose une vision de la recréation de l’univers. Selon David Jang, « la liberté que les croyants goûtent dans le Saint-Esprit, prémices du nouveau ciel et de la nouvelle terre, ne se limite pas à la paix intérieure, mais devient la force motrice qui change l’histoire ».

David Jang rapproche cette perspective de l’histoire de Noé en Genèse 9. Après le jugement du déluge, Noé pose le pied sur une terre nouvelle (image du nouveau ciel et de la nouvelle terre), puis il plante une vigne, boit du vin et en ressent de la joie. Il se retrouve nu, comme Adam et Ève avant la Chute dans le jardin d’Éden, mais sans honte. Cette nudité fait écho à l’« état d’innocence avant le péché », ou encore à la « sainte allégresse qu’apporte le Saint-Esprit ». Le vin symbolise le Saint-Esprit, la rémission des péchés et la joie de la vie nouvelle. Dans l’épisode des noces de Cana, Jésus changea l’eau en vin, préfigurant déjà cette réalité. De même, le jour de la Pentecôte (Actes 2), Pierre et les apôtres, remplis du Saint-Esprit, furent accusés d’être « ivres de vin nouveau ». David Jang y voit l’accomplissement concret de la prophétie de Joël 2.

Ainsi, la liberté décrite dans Romains 8 est à comprendre comme le changement radical de « l’eau » en « vin », soit la réalité de la nouvelle naissance dont il est impossible de revenir en arrière. Cette métamorphose est à la fois accomplie et cependant à vivre pleinement. Car, même justifié, le croyant doit persévérer dans ce chemin de sanctification qui efface peu à peu les traces de ses péchés personnels. David Jang explique : « Nous avons déjà emménagé dans une nouvelle demeure, mais à cause de nos anciens travers, nous pouvons avoir envie de retourner à l’ancienne maison. Toutefois, si nous vivons en étant continuellement éveillés dans le Saint-Esprit, nous nous détachons progressivement de ces vieux penchants et nous avançons vers une sainteté toujours plus grande. »

Dans cette perspective, l’image de « laver sa robe » en Apocalypse 22.14 est essentielle. Elle illustre la nécessité de la repentance et de l’obéissance quotidiennes après la justification. La vision d’Apocalypse 19.7-8, où les saints sont vêtus de robes blanches et assistent aux noces de l’Agneau, révèle l’étape finale : la glorification (Glorification). Pour David Jang, « le croyant qui expérimente la liberté dans le Saint-Esprit goûte déjà par avance la gloire à venir ».

Relire Romains 7 et 8 dans leur continuité permet donc de mieux comprendre comment les sauvés affrontent leurs luttes intérieures et vivent l’immense grâce de la délivrance offerte en Jésus-Christ. David Jang décrit ce processus comme « l’intégration de l’itinéraire spirituel individuel dans l’immense dessein salvateur de Dieu sur l’univers ». En somme, l’œuvre rédemptrice de Jésus-Christ, qui abolit la loi du péché et de la mort, l’habitation et la direction du Saint-Esprit, la liberté et la joie qui en résultent forment le trésor le plus profond et la garantie suprême que nous révèle Romains 8.

Voilà donc la substance principale du premier sous-thème intitulé « La liberté et l’allégresse dans le Saint-Esprit ». Tout comme l’eau se change en vin, le croyant justifié entre dans une nouvelle vie, et c’est l’Esprit qui lui donne de continuer et d’affermir cet état de grâce. Le cœur de notre salut ne se limite pas à la rémission des péchés ou au « droit d’entrer au ciel », mais inclut cette liberté à portée de main, cette joie débordante et la vitalité que nous procure le Saint-Esprit, ici et maintenant. Cette vie dans le Saint-Esprit porte les fruits garantissant notre salut et nous conduit à une gloire plus grande.


2. La persévérance des saints et l’amour éternel

Alors que la première partie de Romains 8 (v.1-30) se concentre sur « la liberté et l’allégresse dans le Saint-Esprit », la suite (v.31-39) synthétise toute l’œuvre du salut et de l’Esprit pour culminer dans un magnifique final. Ce dernier passage est souvent présenté comme l’enseignement classique sur la « persévérance des saints » ou encore l’« amour éternel ». David Jang décrit cette fin du chapitre 8 comme « le chant de victoire le plus grandiose et le plus sûr » parmi les seize chapitres de Romains.

La « persévérance des saints » désigne la doctrine selon laquelle le croyant, une fois sauvé, demeure dans la foi jusqu’à la fin et ne perd pas son salut. Dans la tradition calviniste, on parle aussi de « la persévérance des élus » – ou « une fois sauvé, sauvé pour toujours ». Mais au-delà d’une simple interprétation dogmatique, Paul, dans Romains 8, insiste sur la puissance et la certitude de l’amour divin qui garde ses enfants jusqu’au bout :

« Qui nous séparera de l’amour de Christ ? » (Rm 8.35)
« Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l’avenir ni les puissances… rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur » (Rm 8.38-39)

David Jang commente que, non seulement le Saint-Esprit a affranchi les croyants de la loi du péché et de la mort, mais encore « aucune force ne peut les séparer de l’amour de Christ ». Ils entrent ainsi dans une relation d’alliance ferme avec Dieu. Cela leur donne assurance dans le salut et force pour persévérer jusqu’au bout. Même si nous tombons à cause de nos péchés quotidiens, tant que nous sommes en Christ, nous pouvons nous relever, sachant que Dieu ne nous rejettera jamais. David Jang appelle cette promesse « le gage du salut fondé sur le don à 100 % de Dieu ».

Par ailleurs, Romains 8.33 déclare : « Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie ! » Par l’œuvre expiatoire du Christ, le croyant est déclaré juste, si bien que plus aucune condamnation ou accusation ne peut définitivement l’atteindre, fût-ce du monde ou de Satan. Le jugement de Dieu, qui déclare « justes » ceux qu’Il a choisis, est irrévocable.

David Jang souligne qu’« être inséparable de l’amour de Dieu » ne nous autorise pas à la licence. Le fait que Dieu nous tienne solidement dans son amour ne doit pas nous pousser à prendre le péché à la légère ou à en abuser. Bien au contraire : celui qui saisit la grandeur de cet amour ne saurait le trahir aisément. Il arrive cependant que nous trébuchions. Mais le croyant finit toujours par se repentir et à être fortifié, précisément parce que l’amour de Dieu – alliance inébranlable – ne peut être rompu de Son côté.

C’est ce qu’on appelle « l’amour éternel ». Selon David Jang, cet amour anime tout le processus du salut, de la justification à la sanctification et jusqu’à la glorification. Si la déclaration fondamentale de la Bible est que « Dieu nous a aimés et a envoyé Son Fils pour nous », alors Romains 8 parachève cette vérité en deux volets : « aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ » et « rien ne peut nous séparer de Son amour ». Telle est la synthèse puissante de la Bonne Nouvelle.

En définitive, Romains 8.31-39 couronne l’« épopée du salut » par un chœur majestueux. Paul proclame que le salut accordé par Dieu est absolument solide et éternel. Ce message apporte un réconfort inestimable dans notre existence. La libération de la loi du péché et de la mort permet aux croyants de progresser, malgré les combats du péché personnel ; ils ne se découragent pas, car ils savent que l’amour de Dieu en Jésus-Christ ne saurait être rompu. David Jang l’a souvent rappelé dans ses sermons et ses enseignements : « Puisque ce salut est pleinement garanti en Christ, nous pouvons faire face avec assurance à toute adversité. » Voilà pourquoi tant de martyrs, de confesseurs de la foi et de croyants persécutés dans l’histoire de l’Église ont puisé leur courage dans la promesse finale de Romains 8.

David Jang lie encore cette vérité à la vignoble de Noé : l’allégresse éternelle préfigurée par Noé, qui s’enivre du fruit de la vigne après le déluge, est déjà à la disposition des croyants qui vivent aujourd’hui, parce que Jésus-Christ nous a fait entrer dans un monde nouveau, comme après un jugement. Noé, dénudé sous l’effet du vin, rappelle l’innocence d’Adam et Ève avant la Chute. Ainsi, la joie du Saint-Esprit se révèle complète et durable, et elle anticipe la grande fête céleste. C’est précisément cet « amour éternel » qui nous garde fermes dans cette vie d’allégresse.

La persévérance des saints explique aussi pourquoi notre salut, déjà assuré, ne peut être anéanti par nos faiblesses humaines. David Jang remarque que « l’homme, avec son libre arbitre, a choisi Dieu et doit fuir le péché, mais il reste fragile et peut rechuter. Toutefois, l’essentiel est de s’appuyer sur cet “amour éternel” : Dieu ne rompt jamais Son alliance. Ainsi, le croyant peut toujours se repentir, revenir et préserver le salut jusqu’à la fin ».

Romains 8 montre donc de manière saisissante l’enchaînement « justification → sanctification → glorification ». Après avoir évoqué (chapitre 7) la situation bien réelle du croyant justifié qui combat encore le péché, le chapitre 8 déploie la vie de liberté dans le Saint-Esprit, pour aboutir à la certitude de la persévérance des saints et à l’affirmation que l’amour éternel de Dieu nous soutient en tout.

David Jang qualifie ce déroulement d’« ordo salutis » (ordre du salut) que le croyant doit non seulement connaître par la raison, mais aussi expérimenter concrètement. La connaissance théologique reste superficielle si elle n’est pas vécue. Or, la véritable expérience spirituelle consiste à vivre la conduite sainte du Saint-Esprit, à se repentir chaque jour, à se plonger dans la Parole et à laver ses anciennes habitudes pécheresses, tout en découvrant que Dieu ne cesse de nous aimer et de nous garder fermement. Voilà comment on savoure la quintessence de Romains 8.

C’est aussi en ce sens que Romains 8 donne une espérance eschatologique. Ni la souffrance présente, ni la peur de l’avenir, ni même la mort ne peuvent nous séparer de l’amour de Dieu. Cette certitude nourrit en nous la confiance inébranlable que « Dieu fera tout concourir à notre bien ». C’est l’apogée du message de l’Évangile proclamé par l’apôtre Paul dans Romains 8.

David Jang met de nouveau l’accent sur la portée concrète de cette doctrine de la persévérance. Beaucoup de croyants, hier comme aujourd’hui, trouvent dans Romains 8.31-39 un appui infaillible au moment de l’épreuve ou du désespoir. Ils tombent à genoux dans la prière et déclarent : « Rien ne peut nous séparer de l’amour du Seigneur ! » Et par cette confession de foi, ils transcendent leur détresse. Car, comme le dit Paul, « nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Rm 8.37).

Ce second sous-thème, « la persévérance des saints et l’amour éternel », complète de manière décisive le message de Romains 8. Il ne s’agit pas seulement d’une thèse doctrinale, mais de la force la plus puissante qui soutient réellement notre foi au quotidien. Grâce à Romains 8, nous découvrons à la fois la liberté et l’allégresse que Dieu nous offre et la solidité inébranlable de ce salut, garantie par l’amour éternel de Dieu.

En conclusion, Romains 8 est la scène culminante du « drame du salut » : il enseigne comment vivre concrètement la vie en Christ par le Saint-Esprit, et il affirme qu’ultimement, rien ne peut briser l’amour de Dieu pour nous. David Jang insiste beaucoup sur le fait que la méditation de Romains 8 opère fréquemment un tournant spirituel majeur chez les croyants : même confrontés à la force apparemment inaltérable de nos péchés habituels, nous possédons la puissance du Saint-Esprit et la garantie de l’amour éternel de Dieu, nous donnant ainsi une espérance inébranlable.

Paul fait ressortir, tout au long de Romains 8, le rôle du Saint-Esprit, la délivrance du péché, la gloire d’être enfants de Dieu, la restauration cosmique, puis la certitude de la persévérance. En somme, « tout l’Évangile concentré » s’y déploie. L’aboutissement de cet Évangile est l’amour de Dieu. Que vaudrait notre service, notre engagement, notre obéissance, ou même notre repentance, si l’amour de Dieu ne nous portait pas jusqu’au bout ? Or, Dieu a prouvé Son amour en livrant Son Fils, puis en envoyant Son Saint-Esprit, afin que nous restions à jamais en Son amour.

C’est pourquoi, comme le répète David Jang, Romains 8 ne peut se résumer à la simple formule « Dieu nous aime ». Il montre concrètement comment cet amour agit dans l’histoire du salut : il nous transforme, nous libère, nous fait goûter la joie et nous conduit finalement à partager la gloire éternelle avec le Christ. Et cet amour est indéfectible, une alliance pour toujours, sur laquelle le croyant peut s’appuyer en toutes circonstances.

En définitive, Romains 8 s’organise autour de deux grands axes : « la liberté et l’allégresse dans le Saint-Esprit » et « la persévérance des saints et l’amour éternel ». Dans la première partie, on découvre l’affranchissement de la puissance du péché et la joie nouvelle découlant de la présence du Saint-Esprit. Dans la seconde, on comprend pourquoi ce salut ne saurait vaciller : c’est parce qu’il est scellé par l’amour éternel de Dieu. Cet amour ne dépend pas de conditions, de performances ou de mérites humains, mais repose sur le sacrifice rédempteur de Christ et le sceau du Saint-Esprit.

David Jang répète souvent que l’étude de Romains 8 est la clef d’une profonde restauration spirituelle. Elle permet de bien saisir le parcours du salut, de ne pas négliger la liberté et la joie déjà acquises, de ne pas trembler devant l’adversité, et de s’appuyer sur la certitude de la persévérance des saints et de l’amour éternel. Ainsi affermis, nous entrons dans une communion plus intime et plus puissante avec Dieu, gage d’une foi inébranlable. Cette vérité, Paul l’a d’abord vécue, puis il l’a transmise ; elle continue aujourd’hui d’opérer chez ceux qui reçoivent l’Évangile.

Ainsi, réunissant ces deux sous-thèmes – « la liberté et l’allégresse dans le Saint-Esprit » et « la persévérance des saints et l’amour éternel » – Romains 8 offre une vision sublime de la libération du péché, de la gloire d’être enfant de Dieu, de la restauration de la création et, en fin de compte, de la certitude que nous sommes gardés dans l’amour de Dieu. Cet ensemble illustre la progression du salut (justification, sanctification, glorification) et englobe toutes les angoisses existentielles de l’humanité, résolues dans la grâce de Dieu, faisant de ce chapitre l’un des plus remarquables de toute l’Écriture.

La conclusion de Romains 8 se résume donc en deux affirmations : « Il n’y a aucune condamnation » et « Rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu ». Selon David Jang, voilà le double pilier inébranlable de la joie et de l’espérance chrétiennes. Les croyants d’hier et d’aujourd’hui, à l’écoute de ce message, trouvent une consolation et une certitude qui leur permettent de resplendir au milieu du monde et d’attendre avec confiance le retour de leur Seigneur.

Enfin, David Jang le répète souvent dans ses prédications : « Croire à l’Évangile ne signifie pas simplement connaître la doctrine du péché, mais expérimenter concrètement le fait de devenir ce “vin” et de ne plus jamais redevenir de l’eau. » Malgré les tentations ou les échecs dans la vie chrétienne, nous pouvons toujours nous relever grâce à la « persévérance des saints » et être assurés de notre destinée finale dans l’« amour éternel ». Jour après jour, la sanctification se poursuit : par la méditation de la Parole, la prière, l’écoute du Saint-Esprit, nous voyons nos désirs et nos peurs progressivement renouvelés et nous prenons de plus en plus la forme d’enfants de Dieu.

Le pasteur David Jang aime à revenir sur l’exemple de la vigne de Noé : celui-ci plantera sa vigne, en tirera du vin et en goûtera la joie, présage de la joie eschatologique. Mais même dans cet épisode, tous ne réagissent pas de la même manière : Cham veut révéler la nudité de son père, alors que Sem et Japhet la couvrent. De la même façon, après le salut, il subsiste une pluralité d’attitudes humaines. Toutefois, c’est bien le vin qui est présenté comme une bénédiction et la « nouvelle terre » où se déploie le salut de Dieu. Romains 8 décrit pareillement l’action du Saint-Esprit, qui nous transforme comme le vin ; malgré certaines fautes, la promesse est claire : « Dieu fait tout concourir au bien » (Rm 8.28).

Pour finir, la « persévérance des saints et l’amour éternel » signifient la présence continuelle de Dieu à nos côtés. Quand Paul conclut Romains 8 par « j’en ai l’assurance », ce n’est pas qu’une confiance personnelle : c’est la réponse de foi à l’initiative de Dieu. C’est Dieu qui a commencé l’œuvre de notre salut en Christ, et c’est Lui qui la mènera à son terme (cf. Ph 1.6). Même si le croyant peut faiblir en chemin, jamais il ne s’en détachera complètement, tant la force de cet amour divin est invincible, tant le plan de salut de Dieu est parfait pour celui qui était pécheur mais que Dieu a appelé Son enfant.

David Jang encourage donc chaque croyant, dans la confusion de notre époque ou sous le poids de ses propres tourments, à tenir ferme sur ces deux réalités : « la liberté et l’allégresse dans le Saint-Esprit » et « la persévérance des saints et l’amour éternel ». Leur combinaison dresse des fondations inébranlables pour notre foi, nous assurant un héritage spirituel que personne ne peut nous enlever. Tel est l’essentiel du message de Romains 8 que l’apôtre Paul voulait nous transmettre, et que le pasteur David Jang ne cesse de proclamer dans ses enseignements.

En somme, Romains 8, en tant que point culminant de l’Évangile, nous montre ce qu’est réellement la vie chrétienne dans le Saint-Esprit et nous apprend que cette vie repose sur l’amour inaltérable de Dieu. Quand nous sommes assaillis par la crainte de retomber sous le péché, la voix de Paul retentit : « Qui nous séparera de l’amour de Christ ? » Et David Jang, dans son commentaire, répond avec assurance : « Rien ne pourra le faire. Tout est inclus dans l’amour éternel de Dieu. »

Tel est donc le dénouement de Romains 8 et la quintessence de l’Évangile que met en avant David Jang : dans un monde souvent troublé, c’est en méditant cette Parole que nous découvrons la véritable liberté, la joie parfaite du Saint-Esprit, et l’assurance que rien ne nous arrachera à l’amour divin. Cet Évangile continue de transformer la vie de nombreux croyants et continuera de briller de son éclat de vérité jusqu’au jour glorieux du retour du Christ.

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Le Notre Père – Pasteur Zhang Dawei


1. Le Dieu d’amour et le postulat de la sainteté

Le pasteur Zhang Dawei met l’accent sur le message essentiel selon lequel « Dieu est amour » (1 Jean 4, 8). Cette vérité, clairement énoncée dans l’Écriture, ne saurait se réduire à un sentiment superficiel, car c’est un « fondement » que les croyants doivent impérativement expérimenter dans leur foi. Pour comprendre cet amour, il faut reconnaître au préalable un postulat central présenté dans la Bible : la relation entre l’être humain et la sainteté de Dieu.

En effet, lorsque le pasteur Zhang Dawei parle d’un Dieu d’amour, il souligne que cet amour comporte nécessairement comme prémisse la sainteté. Beaucoup sont sensibles au fait que « Dieu est amour », mais négligent parfois le message « Dieu est saint ». Or, avant de parler d’amour, il faut comprendre que cet amour repose sur la sainteté. Ne pas voir en Dieu qu’un être « facile à aimer », mais plutôt le Dieu tout-puissant qui se tient « à part » de toute chose, différent de tout. Dans l’Ancien Testament, quand Moïse rencontre Dieu dans le buisson ardent au désert de Madian, Dieu lui dit : « Ôte tes sandales de tes pieds » (Exode 3, 5). Ce récit symbolise qu’avant de se tenir devant Dieu, il faut quitter le « vieil homme », se dépouiller de ce qui est profane, et se présenter à un Dieu saint. Cet épisode du buisson ardent est le seul événement de l’Ancien Testament où Dieu se manifeste sous une forme visible et directe. Généralement, les personnages de l’Ancien Testament rencontraient « l’ange de l’Éternel » et non la présence substantielle de Dieu lui-même. Mais Moïse, avant même la venue de Jésus, a fait l’expérience la plus tangible de cette « image de Dieu ». De là, il apprend la première leçon : « Dieu est saint ».

Qu’est-ce que la sainteté ? Le mot « saint » signifie « totalement à part ». Les pensées et les voies de Dieu sont différentes des nôtres (Isaïe 55, 8). Autrement dit, Dieu est au-dessus de toute chose, souverain et créateur, sans être lié par aucune limite. Il est non seulement Celui qui a créé toutes choses, mais aussi Celui qui les maintient en existence. C’est pourquoi nous devons lui rendre un culte, l’adorer et le louer. L’adoration humaine n’est pas une exigence oppressante de Dieu du type : « Je vous ai créés, alors obéissez-moi ! » ; elle résulte plutôt de la relation évidente entre le Créateur et la créature. Le pasteur Zhang Dawei commente : « Si nous ne glorifions pas Dieu et ne lui rendons pas grâce, nous suivrons inévitablement l’exemple des pécheurs décrits au chapitre 1 de l’Épître aux Romains. » Dans ce chapitre, on voit des hommes qui, tout en connaissant Dieu, ne le servent pas et se livrent à l’idolâtrie et aux convoitises de la chair, manifestant ainsi leur corruption. Leur fin est la perdition éternelle, l’enfer. Paul l’affirme : « Ils sont donc inexcusables » (Romains 1, 20), car Dieu a laissé partout dans le monde des signes évidents de son existence. La nature, la conscience humaine et surtout l’Écriture révèlent l’existence de Dieu et l’obligation de l’adorer. Le rejeter et s’en détourner conduit inévitablement au jugement.

Dès lors, comment concilier l’idée d’un « Dieu d’amour » avec celle d’un « Dieu saint » ? Dire que Dieu est amour et saint ne contient aucune contradiction. Dieu est le Dieu tout-puissant (almighty God), et en même temps, il peut sembler parfois comme un « Dieu impuissant (powerless God) » qui nous attend patiemment. Autrement dit, lorsque Dieu intervient dans l’histoire en tant que « Dieu d’amour », il ne contraint pas l’être humain par la force ; il l’invite à répondre librement à son appel. Ainsi, Dieu, tout-puissant et juge suprême, est également ce Dieu d’amour qui attend patiemment et tolère longtemps les hommes.

Le pasteur Zhang Dawei répète avec insistance que « la sainteté et l’amour sont inséparables, et qu’il faut d’abord comprendre l’exigence de la sainteté si l’on veut saisir correctement l’amour ». Autrement dit, un amour sans sainteté risque de conduire au laxisme et à la déchéance, tandis qu’une sainteté sans amour peut mener à un ascétisme légaliste ou à un formalisme froid. Dans la Bible, Dieu est tout entier sainteté et tout entier amour. Ces attributs divins se sont manifestés de façon concrète en la personne de Jésus-Christ. Dans le Nouveau Testament, la venue de Jésus, « image du Dieu invisible » (Colossiens 1, 15), révèle de manière décisive l’amour de Dieu, cet amour que l’humanité aspirait tant à connaître. Jésus est le « Fils unique du Père » et partage la même nature que Lui. Dans la perspective de la Trinité, il est de même essence que Dieu le Père. C’est pourquoi Jésus dit en Jean 14, 9 : « Celui qui m’a vu a vu le Père. » Pour les croyants du Nouveau Testament, connaître Dieu grâce à Jésus est un privilège inouï.

« Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié… » (Matthieu 6, 9-10) – le début du Notre Père proclame ainsi cette vérité stupéfiante : le Dieu trois fois saint est en même temps « notre Père ». C’est la rencontre du Dieu élevé, transcendant (Transcendence), et de la proximité affectueuse de Dieu (Immanence). Dieu est au-dessus de tout, mais il nous adopte comme ses enfants et se fait Père pour nous. Pouvoir l’appeler « Père » ne nous est possible qu’en Jésus-Christ et grâce à la présence du Saint-Esprit en nous. C’est ce qui nous permet de dire avec hardiesse : « Abba ! Père ! » (Romains 8, 15). Partant de là, le pasteur Zhang Dawei exhorte les croyants à mener une vie de plus en plus consacrée devant Dieu, ancrée dans la conscience que « le Dieu d’amour est aussi le Dieu saint ». Au sein du monde, nous sommes appelés à manifester une pensée, un comportement, des paroles et une attitude « saints » afin que la gloire de Dieu soit reflétée. Et lorsque cet « état de sainteté » devient solide en nous, nous pouvons vivre la joie d’une authentique relation d’amour avec Dieu. En somme, pour adorer pleinement Dieu, source de tout amour, il nous faut d’abord reconnaître sa sainteté et l’honorer avec crainte et respect.


2. Une relation d’amour « face à face » avec Dieu

En parcourant le chapitre 13 de la Première Épître aux Corinthiens, souvent appelé « l’hymne à l’amour », le pasteur Zhang Dawei relève que l’accomplissement ultime de l’amour est condensé dans ce verset : « Nous verrons alors face à face » (1 Corinthiens 13, 12). L’apôtre Paul y annonce qu’un jour viendra où nous connaîtrons Dieu pleinement, entrant dans une communion directe avec Lui. Aujourd’hui, nous ne voyons que partiellement et de manière obscure, mais « en ce temps-là », nous verrons clairement et nous saurons parfaitement. Et au cœur de cette connaissance, il y a l’amour. Aimer Dieu et aimer son prochain nous conduit, ultimement, à cette « communion profonde de la foi » où nous contemplerons Dieu « face à face ».

Le pasteur Zhang Dawei souligne que « notre objectif spirituel, c’est de parvenir à une intimité avec Dieu si grande que nous le voyions face à face ». Lorsque nous affirmons « connaître Dieu », il ne s’agit pas d’une connaissance purement intellectuelle, mais d’une rencontre relationnelle, d’une personne à une Personne. C’est ce que Jésus a prié en Jean 17 dans sa prière sacerdotale : que nous soyons un avec Dieu, comme Lui l’est avec le Père. Jésus jouissait de l’amour parfait dans le sein du Père, et c’est cet amour qui l’a soutenu jusqu’au supplice de la croix. Il souhaite désormais que cet amour remplisse aussi nos cœurs. C’est pourquoi Il déclare : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (Jean 13, 34). Ceux qui goûtent l’amour de Dieu sont appelés à le transmettre et à le mettre en pratique envers leur prochain.

Cette expression – être « face à face » avec Dieu – implique donc une vie dans la présence effective de Dieu. De même que Dieu se montrait dans l’Ancien Testament sous forme d’une colonne de nuée ou de feu, et qu’il se rendait présent au milieu de son peuple par la tente de la Rencontre et le Temple, le Nouveau Testament proclame que Jésus est venu comme le Temple vivant, puis, après son ascension, qu’il a envoyé l’Esprit Saint pour demeurer en nous. Dans la Première Épître aux Corinthiens (3, 16), on lit : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » Loin de se limiter à l’enceinte d’un édifice religieux, la présence de Dieu signifie une réalité dynamique et existentielle : « Le Saint-Esprit habite en vous. » Ainsi, dans la vie de tous les jours, le croyant peut contempler Dieu « face à face ». Lorsque nous prions, nous lui adressons la parole ; quand nous méditons l’Écriture, nous écoutons sa voix. Ce dialogue ininterrompu, jour après jour, constitue la véritable essence de la foi et la rencontre personnelle avec Dieu.

À ce propos, le pasteur Zhang Dawei insiste sur l’importance de l’examen de conscience. Il nous invite à nous demander : « Suis-je vraiment en train de parler à Dieu face à face ? Ou bien est-ce que je prie et je célèbre le culte par pure obligation ou par habitude religieuse ? » En effet, l’amour ne peut pas s’imposer de force ; il naît d’un partage authentique. Lorsque nous confessons « J’aime Dieu et Il m’aime », ce doit être l’expression d’une relation vivante. En commençant la journée, en marchant, en prenant nos repas ou avant de dormir, nous avons le privilège de pouvoir ouvrir notre cœur à Dieu à tout moment. Certes, il existe d’autres religions ou méthodes de méditation, mais souvent, il n’y a pas de destinataire de prière clairement défini. Leurs pratiques d’« oraison » ou de « contemplation » peuvent être centrées sur l’introspection ou la perception d’une énergie cosmique. À l’inverse, la prière chrétienne consiste à s’adresser à un Dieu personnel : « le Père tout-puissant et aimant ». C’est ce qui confère à la foi chrétienne son caractère unique.

« Notre Père qui es aux cieux » – cette première invocation du Notre Père déclare clairement qu’il existe un destinataire explicite de la prière. Même s’il est invisible, Il est vivant, Il gouverne l’univers et l’histoire, tout en étant assez proche pour que nous l’appelions « Père ». Il écoute nos supplications les plus humbles, nos désirs et nos inquiétudes les plus infimes. De même qu’un parent ne peut négliger la parole de son enfant, Dieu ne méprise jamais nos prières. C’est pourquoi la prière dans la foi chrétienne devient une source de consolation et un chemin de puissance sans équivalent. Le pasteur Zhang Dawei cite souvent la phrase : « Pourquoi t’inquiéter alors que tu peux prier ? », soulignant que la prière est l’acte le plus manifeste de la confiance en la toute-puissance de Dieu. Et l’on voit dans la Bible que Dieu n’a jamais laissé aucune prière sans réponse. Il entend les cris de ses enfants, et répond en son temps et de la manière la plus salutaire. Certains exaucements sont immédiats, d’autres se manifestent après de longues années, mais ils ne sont jamais vains.

Ainsi, dans notre relation avec le Dieu d’amour, la « sainteté » et l’« intimité face à face » doivent être indissociables. Si nous perdons de vue la sainteté, nous pourrions nous comporter vis-à-vis de Dieu comme s’il était un être « à notre service », sans aucune crainte révérencielle. À l’inverse, si nous ne sommes pas dans l’intimité de Dieu, nous risquons de ne voir en Lui qu’un « juge redoutable » dont il faudrait fuir la présence. Le pasteur Zhang Dawei invite donc à rejeter ces deux extrêmes en proposant une vision équilibrée du « Père saint et Père d’amour ». Voilà le cœur du chapitre 13 de la Première Épître aux Corinthiens, ainsi que l’essence de la parole de 1 Jean 4, où il est écrit : « Ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés le premier. » Nous pouvons répondre à son amour parce qu’Il nous a touchés le premier.


3. L’essentiel du Notre Père – la sainteté de Dieu et le règne de Dieu

Le Notre Père se trouve dans Matthieu 6, 9-13, et dans Luc 11, 2-4. C’est Jésus lui-même qui l’enseigne à ses disciples ; on le considère donc comme la « prière originelle » la plus importante de l’histoire du christianisme. Le pasteur Zhang Dawei, dans son premier sermon de l’année, exhorte à méditer « en profondeur » le Notre Père, qui sera récité maintes et maintes fois au cours de l’année. Il met plus particulièrement l’accent sur les trois premières demandes – « Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » – comme la synthèse du but et de la direction de la vie du croyant.

La première demande, « Que ton nom soit sanctifié », traduit la vénération et le respect que nous devons à Dieu. Tout en l’appelant « notre Père qui es aux cieux », il ne faut pas oublier que Dieu n’est pas un père à la manière du monde. Son nom est Yahvé, Élohim, Adonaï. Nous utilisons souvent le terme « Dieu » (God), mais cela peut être trop général et ne pas refléter tout le caractère particulier du « Créateur et Souverain » qu’est Dieu. Jésus nous apprend donc à prier pour que ce nom soit sanctifié. En effet, le nom, dans la Bible, désigne la personne même et son honneur. Si dans notre vie quotidienne nous prenons à la légère le commandement « Tu ne prendras pas le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain » (Exode 20, 7) en blasphémant ou en tournant Dieu en dérision, c’est comme si nous abaissions Dieu au rang d’idole, ce qui constitue un grave péché. À l’inverse, sanctifier le nom de Dieu, c’est reconnaître avec la plus haute estime sa personne et son autorité. Cette révérence se manifeste dans l’adoration et la louange, mais aussi dans l’obéissance et l’action de grâce de notre vie quotidienne. Le pasteur Zhang Dawei ajoute qu’« une vie qui n’est pas sainte profanera le nom de Dieu ». Quand des chrétiens se querellent, se divisent ou commettent des exactions hors de l’église, le monde extérieur se moque alors non seulement d’eux, mais également du « nom de Dieu ». Ainsi, sanctifier le nom de Dieu implique aussi la responsabilité de mener une vie sainte, afin que ce nom ne soit pas déshonoré à travers nous.

La deuxième demande, « Que ton règne vienne », constitue le thème central du Notre Père. Le cœur de toute la mission de Jésus pendant son ministère public est le « règne de Dieu » ou le « royaume des cieux ». Jésus déclare : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 4, 17), et enseigne, à travers plusieurs paraboles, comment ce royaume s’établit. Dans le Notre Père, il nous invite clairement à prier pour que ce règne advienne, afin que nos prières et toute notre vie soient dirigées vers ce « royaume de Dieu ». Car le règne de Dieu n’est pas seulement une réalité céleste à laquelle on accéderait après la mort. Il s’agit déjà d’une « souveraineté » qui s’exerce dès à présent, le règne d’un Roi qui gouverne dès ici-bas. C’est en ce sens que Jésus a donné à ses disciples un nouvel horizon d’espérance. « Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards… car le royaume de Dieu est au milieu de vous » (Luc 17, 20-21). Le règne de Dieu est déjà à l’œuvre en nos cœurs par l’Esprit Saint, mais il atteindra aussi son accomplissement ultime au moment où « le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ » (Apocalypse 11, 15). Le pasteur Zhang Dawei insiste sur la nécessité de garder ces deux dimensions ensemble : vivre dès maintenant comme des sujets de ce Royaume – par notre conversion personnelle et notre sanctification – et anticiper le « retour du Seigneur » lorsque ce Royaume sera pleinement établi.

La troisième demande, « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel », exprime la supplication pour que la volonté bienveillante de Dieu s’accomplisse concrètement ici-bas. Au ciel, la volonté divine est déjà pleinement réalisée : les anges obéissent et il n’y a ni péché, ni injustice. En disant : « que ta volonté soit faite… », nous confessons donc notre désir ardent de voir cette justice et cet amour se déployer dans notre monde. On pense au cri prophétique d’Amos 5, 24 : « Mais que le droit jaillisse comme de l’eau, et la justice comme un torrent qui ne tarit pas ! » Notre réalité terrestre est souvent marquée par l’injustice, le mensonge et la souffrance dans tous les domaines – politique, social, personnel – et ces dérèglements s’opposent aux principes du règne de Dieu. Pourtant, le croyant doit prier pour que la volonté divine s’accomplisse et s’efforcer de la mettre en pratique. Jésus dit : « Cherchez d’abord le royaume et la justice de Dieu » (Matthieu 6, 33). Cette « justice » correspond à la volonté de Dieu et constitue la valeur que nous devons poursuivre.

Pour le pasteur Zhang Dawei, il ne s’agit pas seulement de compréhension théologique, mais de directives de vie concrètes. Chaque fois que nous récitons le Notre Père, nous devrions nous demander : « Est-ce que je sanctifie réellement le nom de Dieu aujourd’hui ? Est-ce que je vis pour son Royaume ? Est-ce que je m’engage à faire triompher sa volonté sur terre ? » Si nous nous contentons de le réciter machinalement au culte du dimanche, nous risquons de passer à côté de son sens. Mais si nous le méditons et l’appliquons chaque jour, nous pouvons, par la prière et l’action, rendre réelle la sainteté de Dieu et l’avènement de son Royaume. De ce fait, le Notre Père n’est pas une simple leçon de catéchisme à savoir par cœur ; il est le phare qui éclaire le chemin de notre foi.

Le pasteur Zhang Dawei, en citant Romains 8, 26, rappelle que « nous ne savons pas prier comme il faut, mais l’Esprit vient au secours de notre faiblesse ». La prière peut nous sembler difficile, parfois, dans nos limites humaines. Or, nous avons un guide sûr : le Notre Père, que le Seigneur nous a Lui-même enseigné. Nous pouvons donc le méditer, le ruminer sans cesse. À travers ce modèle de prière, nous découvrons à quel point Dieu est saint et élevé, mais également combien Il s’approche de nous avec amour. Nous réalisons aussi le projet qu’Il nourrit pour cette terre, et nous apprenons comment discerner et suivre sa volonté. Ainsi, le Notre Père nous oriente vers Dieu, nous libérant de la cupidité, de l’inquiétude, du péché et de l’injustice qui règnent dans ce monde. C’est un outil puissant mis à notre disposition pour vivre notre foi de manière authentique.

Au fond, « vivre pour sanctifier le nom du Père, se consacrer à l’avènement de son Royaume et œuvrer à l’accomplissement de sa volonté sur terre » résume la raison d’être de notre existence. Le pasteur Zhang Dawei signale que, lorsque ce but devient flou, l’homme s’égare, se laisse envahir par le vide et succombe facilement à la tentation. Mais s’il retrouve cette finalité, son regard sur l’argent, la gloire, le plaisir ou même ses relations change en profondeur : toutes ces réalités sont envisagées comme des « dons de Dieu » pour servir son Royaume, et nous ne tombons plus dans l’esclavage que provoque la dépendance à leur égard. Une telle transformation de la vision du monde nous conduit à la joie et au repos intérieurs. Cette paix naît de la certitude que « j’existe sous le dessein du Père céleste, que je vis pour l’avancement de son Règne, et que je rentrerai finalement auprès de Lui ».

En définitive, la prédication du pasteur Zhang Dawei sur le Notre Père, lors du premier culte de la nouvelle année, répond à la question fondamentale : « Pourquoi vivons-nous ? » Nous vivons pour glorifier Dieu et pour lui rendre grâce. Nous vivons aussi pour espérer et anticiper son Règne, afin que ce qui est déjà accompli au ciel devienne réalité sur la terre. Si nous menons ainsi notre vie, alors la vérité que « Jésus nous ouvre le ciel et que sans lui nous sommes condamnés » ne repose pas uniquement sur la crainte, mais devient un Évangile de vie. Reconnaître le jugement éternel après la mort, et le salut offert par grâce en Jésus-Christ, voilà le cœur de la bonne nouvelle. Dès lors, nous pouvons affirmer avec assurance : « Pourquoi craindre si nous pouvons prier ? » et, jour après jour, nous avancer dans la prière pour contempler Dieu « face à face », approfondir notre communion avec ce Dieu de sainteté et d’amour.

Si, au seuil de la nouvelle année, les croyants se concentrent sur l’essence même du Notre Père, alors non seulement chacun y trouvera la satisfaction de son âme, mais l’unité véritable régnera aussi au sein de l’Église. Dans le monde, le nom de Dieu sera élevé, et son Règne s’étendra concrètement. Nous pourrons ainsi proclamer aux yeux de tous que « Dieu est amour ». Pour le pasteur Zhang Dawei, telle est la voie que doivent suivre ceux qui ont fait l’expérience de la sainteté et de l’amour de Dieu. C’est précisément le moment propice, en ce début d’année, pour vérifier si notre prière reflète les principes fondamentaux du Notre Père et pour clamer de tout notre cœur : « Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ! Que ton règne vienne ! Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ! » Alors, nous ferons l’expérience abondante de la puissance et de la réponse divines promises par le Seigneur. Voilà l’histoire vivante de la foi chrétienne en action.

Le chemin du salut qui renaît par la grâce – Pasteur David Jang

Le pasteur David Jang étudie simultanément l’Épître aux Galates et l’Épître aux Romains, montrant de manière méthodique comment le « soteriologie » (doctrine du salut) et la « promesse de Dieu » sont étroitement liés, au cœur de la foi chrétienne. La doctrine du salut est considérée comme l’élément central de la théologie chrétienne, car elle est directement reliée à la question cruciale de savoir comment l’homme peut échapper au jugement de Dieu après la mort et obtenir la vie éternelle. Selon le pasteur David Jang, si l’on analyse le raisonnement de Paul dans Galates 3 en parallèle avec la structure de l’Épître aux Romains, l’enchaînement des idées devient encore plus clair. L’Épître aux Romains est composée de 16 chapitres que l’on peut diviser en deux grandes sections : chapitres 1 à 8 et chapitres 9 à 16. Les chapitres 1 à 8 se subdivisent en trois parties : les chapitres 1 à 4 traitent de la « justification » ( justification), les chapitres 5 à 7 de la « sanctification » ( sanctification) et le chapitre 8 de la « glorification » (glorification). De même, l’Épître aux Galates présente une structure similaire : elle aborde d’abord la question de la justification du pécheur, puis le chemin de la sanctification, et enfin la voie de l’accomplissement ultime.

En particulier, le pasteur David Jang souligne que, tout comme l’Épître aux Romains, l’Épître aux Galates suit un mouvement progressif justification–sanctification–glorification. En Romains, jusqu’au chapitre 4, Paul met l’accent sur le fait que le pécheur obtient la justice (ou la justification) par la foi. Le début de Galates présente exactement le même raisonnement. Autrement dit, la réponse à la question « comment l’homme peut-il être délivré du péché et devenir juste ? » est la suivante : « c’est par la grâce de Christ ». Dans l’Épître aux Galates, Paul proclame que le Christ a accompli toutes les exigences de la Loi et qu’il a payé la dette du péché sur la croix pour nous sauver.

Finalement, le pasteur David Jang insiste sur le fait que nous obtenons la justice uniquement par la foi, c’est-à-dire par la seule grâce. Dans ce contexte, il rappelle le slogan de la Réforme protestante : « Sola fide, Sola gratia, Sola Scriptura » – « La foi seule, la grâce seule, l’Écriture seule ». Alors que l’Église catholique considérait les rites et la tradition de l’Église comme des conditions de salut, le protestantisme a tenu fermement au principe du « salut par la foi seule ». Selon l’explication du pasteur David Jang, si l’on introduit une idée telle que « il faut accomplir la Loi pour être sauvé », alors le mérite de la croix s’en trouve obscurci, et les œuvres de l’homme sont mises en avant, ce qui altère la nature même du salut.

Avant de proposer son commentaire détaillé sur Galates 3, le pasteur David Jang identifie trois concepts théologiques essentiels pour comprendre le processus du salut : 1) la christologie (Christology), 2) la sotériologie (Soteriology) et 3) l’eschatologie (Eschatology). Parmi ces trois, la sotériologie, qui porte sur « comment l’homme peut échapper au jugement après la mort et obtenir la vie éternelle », est la plus cruciale. En se référant à Hébreux 9.27, « Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement », il souligne que le jugement est inéluctable pour tous. Depuis que l’humanité a été chassée du jardin d’Éden, le véritable enjeu est de retrouver la « terre promise » (la cité céleste) perdue. Ce chemin de salut n’est pas fondé sur des œuvres légales, mais repose uniquement sur la foi placée dans la grâce du Christ, affirme le pasteur David Jang.

Lorsque Galates 3 traite de la question de la Loi et de la Promesse, Paul prend l’exemple d’Abraham pour illustrer « comment cet homme a été déclaré juste ». La Loi fut transmise à Moïse au Sinaï après la sortie d’Égypte, alors qu’Abraham avait reçu la promesse de Dieu 430 ans plus tôt. De plus, la circoncision mentionnée dans Genèse 17 intervient après l’alliance originelle de Genèse 15. L’apôtre Paul souligne donc que la promesse faite à Abraham précède non seulement la Loi mais aussi la circoncision. Le pasteur David Jang insiste à nouveau sur la logique de Paul : la véritable justification provient de la « promesse de grâce » antérieure à la Loi, et non de la Loi ou de la circoncision, institutions apparues plus tard. C’est là l’expression de la doctrine fondamentale selon laquelle le salut ne dépend pas des œuvres, mais découle de l’acceptation par la foi de la promesse de Dieu.

Aux versets 15 à 29 de Galates 3, Paul déclare que « la Promesse est venue d’abord, puis la Loi ensuite ». En concluant une alliance directe avec Abraham, Dieu a utilisé la forme rituelle de l’alliance de sang en passant entre les animaux coupés en deux (Genèse 15). Cela représente un serment inviolable de la part de Dieu. Hébreux 6.13-19 souligne également que Dieu a promis par lui-même et fait un serment à Abraham. Dans son commentaire, le pasteur David Jang explique que la foi ne se limite pas à un simple assentiment intellectuel, mais suppose un « croire en » (believe in), signifiant que l’on s’inscrit déjà dans l’accomplissement futur de la promesse de Dieu. Hébreux 11.1 – « La foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas » – vient corroborer cette idée. Bien qu’il fût humainement impossible pour Abraham d’avoir une descendance, il a fait confiance à la parole de Dieu et à sa fidélité, et a « fait entrer l’avenir dans son présent ». C’est pourquoi Dieu a estimé sa foi comme justice (Genèse 15.6).

Ainsi, le pasteur David Jang explique avec clarté que le thème central de l’Épître aux Galates est : « Ce n’est pas la Loi, mais la Promesse ; ce ne sont pas les œuvres, mais la grâce reçue par la foi qui constitue le chemin du salut. » Abraham en est l’exemple : avant même l’apparition de Moïse et de la Loi, Dieu avait déjà préparé la promesse de salut pour toute l’humanité. Quand cette promesse s’est accomplie en Jésus-Christ, la voie s’est ouverte à la fois pour les Juifs et pour les païens pour devenir enfants de Dieu. C’est ce que proclame l’apôtre Paul. Selon le pasteur David Jang, on peut voir cette proclamation de Paul dans Galates 3.28-29 : « Si vous appartenez au Christ, vous êtes donc la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse. » Ces versets symbolisent le dynamisme de l’Évangile qui brise tout mur de séparation et unit Juifs et Grecs.

Le salut ne s’arrête toutefois pas à la dimension individuelle : il englobe aussi la restauration de toute la création. Comme le déclare Romains 8, la création entière soupire et attend avec impatience le jour où les fils de Dieu accéderont à la gloire (Rm 8.19). Si l’accent sur la libération du péché et la justification est mis dans les chapitres 1 à 7, le chapitre 8 montre que le salut concerne aussi « toute la création » qui se réjouit et participe à la rédemption. Le dernier chapitre de Galates (chapitre 6) insiste également sur le rôle du Saint-Esprit, tout comme Romains 8. De fait, c’est par l’Esprit que le pécheur peut être retenu de commettre le mal (la Loi lui révélant d’abord le péché), et qu’il peut vivre en tant que juste. Au bout du compte, la création tout entière partagera le jour où elle se joindra à la louange de Dieu – c’est l’accomplissement final du salut.

En confrontant ainsi les deux axes du salut (le salut personnel et le salut cosmique), le pasteur David Jang exhorte à ne pas négliger l’ampleur de l’Évangile, tout en soulignant l’importance de la repentance et de la foi individuelles. Alors que la Loi se contente de contenir le péché et de nous en faire prendre conscience, l’Évangile élimine le péché, justifie le pécheur et fait entrevoir à toute la création soumise à la souffrance du péché et de la mort un nouveau ciel et une nouvelle terre. Ainsi, toute tentative d’expliquer le salut par les œuvres en restreint fondamentalement la portée et finit par reléguer au second plan la croix sanglante de Jésus-Christ. C’est dans ce contexte que Paul, dans l’Épître aux Galates, réagit avec force : « Si vous dites qu’il faut être circoncis pour être sauvé, alors la croix du Christ est rendue vaine. »

En résumé, on peut définir le premier sous-thème comme « l’essence de la doctrine du salut et l’importance de la promesse ». En méditant Galates et Romains, le pasteur David Jang montre clairement comment l’homme est libéré du péché et déclaré juste devant Dieu, comment il progresse ensuite vers la sanctification véritable par le Saint-Esprit et parvient finalement à la glorification, et enfin comment ce salut ne se limite pas à la sphère individuelle mais s’étend à la restauration de l’univers entier. À chaque étape, tout commence en s’appuyant sur la « promesse de Dieu » et en accueillant par la foi la grâce du Christ, comme l’exemple d’Abraham le démontre déjà.

Le pasteur David Jang souligne que, dans Galates 3, Paul explique de manière convaincante, par le biais d’exemples historiques, que « la promesse est venue avant la Loi ». Paul s’appuie sur Abraham : la promesse faite à Abraham par Dieu apparaît dans Genèse 12 (son appel) et dans Genèse 15 (conclusion de l’alliance). La circoncision de Genèse 17 et la Loi transmise à Moïse au Sinaï après l’Exode sont venues bien plus tard. Paul résume cette chronologie en disant : « Il y a 430 ans qu’intervint la promesse » (Ga 3.17).

Cela signifie que « si Abraham a été déclaré juste », ce n’est pas parce qu’il aurait observé la Loi ou la circoncision. Le pasteur David Jang accorde une attention particulière au verset de Genèse 15.6 : « Abram eut confiance en l’Éternel, qui le lui compta comme justice. » C’est la première fois que la « foi » et la « justice » sont associées dans l’Écriture. Alors qu’Abraham était découragé car il n’avait pas d’enfant, il a accepté sans hésiter la promesse de Dieu selon laquelle « celui qui sortira de tes entrailles sera ton héritier ». La foi n’est pas « la preuve démontrable du présent », mais « la réalité de l’avenir invisible », et consiste à confier complètement sa vie à l’alliance que Dieu propose.

Cependant, de faux docteurs – parfois appelés « judaïsants » – s’étaient introduits dans les Églises de la région de Galatie et soutenaient que « même les païens, pour être vraiment sauvés, devaient observer la Loi et recevoir la circoncision ». Dans toute l’Épître aux Galates, Paul s’efforce de réfuter cet enseignement. Le pasteur David Jang qualifie cette controverse de « débat absolument fondamental sur la méthode du salut ». C’était en effet un conflit entre l’affirmation de Paul selon laquelle « le salut vient uniquement de la foi » et la prétention qu’« une part d’obéissance humaine (observation de la Loi) était indispensable ».

Dans Galates 3.16, Paul écrit : « Il n’est pas dit : “et à ses descendants” (au pluriel), mais au singulier : “et à sa descendance”, c’est-à-dire Christ. » L’alliance avec Abraham n’annonçait pas seulement un héritier charnel, mais elle préfigurait avant tout la venue du Messie, Jésus-Christ, par lequel toutes les nations recevraient la bénédiction. Ainsi, la promesse ne se limite pas à une ethnie particulière, et les païens qui croient au Christ deviennent eux aussi la descendance d’Abraham (Ga 3.29). Le pasteur David Jang décrit cette logique de Paul comme « la confluence de deux fleuves » : la puissance de l’Évangile qui abolit le mur de séparation entre Juifs et païens.

Mais alors, pourquoi la Loi ? Galates 3.19 répond : « Elle a été ajoutée à cause des transgressions. » La Loi empêche le péché, ou tout au moins le freine, et nous fait prendre conscience de la gravité du péché (Rm 3.20). Le pasteur David Jang renvoie à l’image du « pédagogue » (ou instituteur des enfants), évoquée au verset 24 de Galates 3 (« Ainsi la Loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ »). La Loi dévoile le péché et nous pousse à chercher la grâce et à nous tourner vers Jésus-Christ. Le problème n’est pas la Loi elle-même : elle a une fonction, celle d’un moyen limité, incapable de procurer la vie éternelle. Il est essentiel de reconnaître ses limites.

Le pasteur David Jang explique que, selon Paul, dire que la Loi est sans valeur n’est absolument pas son propos. Simplement, la Loi ne peut nous justifier. Elle révèle notre péché et nous accable de culpabilité, nous incitant finalement à nous réfugier dans le Christ. En Romains 7, Paul confesse lui-même qu’il a compris l’étendue de son péché précisément grâce à la Loi, confirmant ainsi le rôle d’accusateur qu’elle joue.

Le salut, pourtant, puise sa source dans la « promesse » et s’accomplit par la « foi ». Galates 3.22 dit que tout homme est pécheur sous la Loi, mais que la justice est donnée à ceux qui croient en Jésus-Christ. Le « pédagogue » a accompli sa fonction et, une fois la foi venue, nous sommes placés au rang d’enfants de Dieu. Nous ne sommes plus esclaves mais « fils de Dieu » (Ga 3.26). C’est pour cela que le pasteur David Jang répète que la promesse de Dieu est bien plus essentielle et fondamentale que la Loi.

En outre, le pasteur David Jang explique clairement pourquoi la perspective « nous sommes sauvés grâce à la Loi » est dangereuse : elle « voile et obscurcit la grâce de la croix ». Lorsqu’on met l’accent sur la circoncision et qu’on déclare que quiconque transgresse les rites de l’Ancien Testament ne peut être sauvé, on déplace progressivement le centre de gravité du « mérite de Jésus » vers les « réalisations humaines ». C’est exactement ce que les réformateurs ont reproché à l’Église catholique : la tendance à faire reposer le salut sur ses traditions et ses rites. Les protestants ont alors proclamé « la foi seule, la grâce seule, l’Écriture seule ». Quand on perd de vue le fait que le sacrifice sanglant de Jésus sur la croix est l’unique et suffisant fondement du salut, l’homme devient incapable d’avoir l’assurance de son salut et retombe inévitablement dans l’esclavage d’une religion légaliste où il cherche à mériter son salut par ses œuvres.

Ainsi, le deuxième sous-thème s’intéresse principalement à « la relation entre la Loi et la Promesse, et la raison pour laquelle la Promesse (la foi) est l’unique voie du salut ». Dans Galates 3, Paul développe sa pensée en s’appuyant sur quatre points : 1) le fait historique que la Loi a été donnée 430 ans après la promesse, 2) l’exemple d’Abraham justifié par la foi, 3) ce que la Loi peut et ne peut pas faire, et 4) l’affirmation que Jésus-Christ est la descendance (au singulier) annoncée. Aujourd’hui encore, nous pouvons en tirer la leçon suivante : le culte, la tradition et les rites ne sont pas des conditions absolues pour être sauvé. Ils appartiennent plutôt à l’ordre de la reconnaissance et de l’obéissance de la part d’un peuple déjà sauvé. Le salut ne dépend pas de ces pratiques, mais de « l’alliance de Dieu » que nous recevons par la foi.

Le pasteur David Jang aborde ensuite la question de la « sanctification » : comment les croyants justifiés deviennent-ils saints dans leur vie concrète ? Il met en parallèle les chapitres 6-7 de Romains (et le chapitre 8) avec le contenu de Galates 3. La justification (justification) induit un changement de statut, alors que la sanctification (sanctification) est un changement de condition (change of state). Les croyants sauvés reçoivent non seulement le pardon de leurs péchés, mais aussi l’Esprit du Christ, et ils doivent « revêtir un habit nouveau ». Le verset 27 de Galates 3 déclare : « Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. » Paul aime beaucoup cette métaphore de « revêtir un vêtement » pour évoquer l’idée que notre conduite, comme un vêtement, se voit à l’extérieur (Ap 19.8 : « Le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints »).

Cependant, la nature humaine reste marquée par le péché et tend constamment à revenir à ses anciennes habitudes. L’approche légaliste ne peut venir à bout de cette racine profonde du péché, car la Loi ne fait que nous révéler nos fautes sans pouvoir les effacer. C’est pourquoi Paul, dans les chapitres 5 et 6 de Galates, met l’accent sur la « vie selon l’Esprit ». Romains 8 développe la même idée : c’est par la puissance de l’Esprit que nous pouvons vaincre les œuvres de la chair et marcher en liberté en tant qu’enfants de Dieu.

Selon le pasteur David Jang, c’est l’action de l’Esprit qui constitue la force libératrice que la Loi ne peut offrir. Alors que la Loi indique seulement la bonne conduite à adopter, l’Esprit produit en nous une régénération intérieure qui nous pousse à faire le bien spontanément et à fuir le mal. Lorsque Jésus nous commande « d’aimer nos ennemis » (Mt 5.44), la pensée légaliste, fondée sur « œil pour œil, dent pour dent », s’y refuse presque naturellement. Mais si l’Esprit transforme notre cœur, nous nous souvenons de l’amour de la croix qui nous a sauvés en tant que pécheurs, et nous sommes alors capables d’aimer même nos ennemis. C’est la naissance d’une « nouvelle nature ».

Le pasteur David Jang précise que la sanctification n’est pas un simple exercice de développement personnel ou de vertu morale. Elle est essentiellement l’œuvre du Saint-Esprit, qui opère une transformation intérieure, laquelle se manifeste ensuite par des fruits tangibles dans la vie. Ce processus est rendu possible parce que nous sommes devenus « enfants de Dieu » en Jésus-Christ. Galates 3.28 : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme : car vous êtes tous un en Jésus-Christ. » Cette parole révèle que notre « identité » est radicalement changée : nous ne sommes plus des esclaves, mais des enfants de Dieu, et la joie et la liberté qui découlent de cette nouvelle position sont la force de l’Évangile.

Le pasteur David Jang remarque aussi que Galates (chapitres 5-6) et Romains 8 se concluent en insistant sur l’œuvre du Saint-Esprit. Alors que sous la Loi l’homme demeure incapable de faire le bien, sous la puissance de l’Esprit, la promesse de « vie éternelle » se concrétise et l’être humain se transforme réellement. Romains 8.19 et les versets suivants décrivent même la création entière aspirant au jour où les enfants de Dieu se manifesteront pour l’accomplissement final du salut. Ainsi, l’Évangile ne se limite pas à « mon » salut individuel, mais s’étend jusqu’à la restauration de l’univers. Apocalypse 4 décrit ce jour où « tout ce qui est au ciel et sur la terre » louera le Seigneur. Telle est la promesse de la Bible concernant le salut.

Ce point rejoint l’eschatologie : le pasteur David Jang souligne que le salut ne consiste pas seulement à « aller au ciel après la mort », mais qu’il se déploie dès à présent sur cette terre, à travers l’expérience progressive et tangible de l’Esprit. À long terme, il englobe la restauration et le chant de louange de toutes les créatures. C’est pourquoi il exhorte à vivre non pas sous « la malédiction de la Loi » et dans l’inquiétude de devoir tout accomplir par ses propres forces, mais dans l’assurance de l’alliance déjà scellée en Jésus-Christ, en marchant avec le Saint-Esprit.

Selon le pasteur David Jang, Galates 3 montre comment « celui qui est justifié est désormais un enfant de Dieu », et comment cela peut se traduire concrètement en une vie sainte. « Si vous avez été baptisés et unis à Jésus, vous êtes déjà revêtus de Christ. Ne souillez pas ce vêtement, mais lavez-le chaque jour. Il s’agit de votre conduite, et l’Esprit est là pour vous aider à la purifier », tel est le message qui parcourt Galates, Romains et l’ensemble de la Bible. La seule puissance capable de vaincre le péché et le mal de ce monde est celle du Saint-Esprit, et c’est vers cette foi qu’il faut tendre.

En conclusion, le troisième sous-thème concerne « la liberté issue de l’Esprit et la restauration de la communauté ». Déclarés justes, nous ne sommes plus sous la tutelle de la Loi en tant que pédagogue, mais nous suivons la direction du Saint-Esprit, dans la liberté, l’amour et la sainteté. Le pasteur David Jang appelle cela « le privilège des fils ». De même qu’un fils vit en pleine confiance dans la maison de son père, le croyant justifié a maintenant l’audace de s’approcher de Dieu et d’assumer la mission de servir son prochain. Au-delà des divisions, de l’exclusion et de la condamnation qu’engendre le légalisme, le peuple réuni en Christ devient un corps uni, qui s’aime et se soutient. Il participe en définitive à la restauration de toute la création. Ce n’est pas une simple utopie, mais la « promesse » déjà garantie par la croix de Jésus, et le Saint-Esprit agit en nous pour réaliser aujourd’hui ce salut. Le pasteur David Jang insiste : c’est la réalité même du salut présent, non une vague espérance, et c’est une invitation à marcher dans la foi en la puissance de l’Esprit.

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Le chemin du salut qui renaît par la grâce – Pasteur David Jang

Le pasteur David Jang étudie simultanément l’Épître aux Galates et l’Épître aux Romains, montrant de manière méthodique comment le « soteriologie » (doctrine du salut) et la « promesse de Dieu » sont étroitement liés, au cœur de la foi chrétienne. La doctrine du salut est considérée comme l’élément central de la théologie chrétienne, car elle est directement reliée à la question cruciale de savoir comment l’homme peut échapper au jugement de Dieu après la mort et obtenir la vie éternelle. Selon le pasteur David Jang, si l’on analyse le raisonnement de Paul dans Galates 3 en parallèle avec la structure de l’Épître aux Romains, l’enchaînement des idées devient encore plus clair. L’Épître aux Romains est composée de 16 chapitres que l’on peut diviser en deux grandes sections : chapitres 1 à 8 et chapitres 9 à 16. Les chapitres 1 à 8 se subdivisent en trois parties : les chapitres 1 à 4 traitent de la « justification » (의인, justification), les chapitres 5 à 7 de la « sanctification » (성화, sanctification) et le chapitre 8 de la « glorification » (영화, glorification). De même, l’Épître aux Galates présente une structure similaire : elle aborde d’abord la question de la justification du pécheur, puis le chemin de la sanctification, et enfin la voie de l’accomplissement ultime.

En particulier, le pasteur David Jang souligne que, tout comme l’Épître aux Romains, l’Épître aux Galates suit un mouvement progressif justification–sanctification–glorification. En Romains, jusqu’au chapitre 4, Paul met l’accent sur le fait que le pécheur obtient la justice (ou la justification) par la foi. Le début de Galates présente exactement le même raisonnement. Autrement dit, la réponse à la question « comment l’homme peut-il être délivré du péché et devenir juste ? » est la suivante : « c’est par la grâce de Christ ». Dans l’Épître aux Galates, Paul proclame que le Christ a accompli toutes les exigences de la Loi et qu’il a payé la dette du péché sur la croix pour nous sauver.

Finalement, le pasteur David Jang insiste sur le fait que nous obtenons la justice uniquement par la foi, c’est-à-dire par la seule grâce. Dans ce contexte, il rappelle le slogan de la Réforme protestante : « Sola fide, Sola gratia, Sola Scriptura » – « La foi seule, la grâce seule, l’Écriture seule ». Alors que l’Église catholique considérait les rites et la tradition de l’Église comme des conditions de salut, le protestantisme a tenu fermement au principe du « salut par la foi seule ». Selon l’explication du pasteur David Jang, si l’on introduit une idée telle que « il faut accomplir la Loi pour être sauvé », alors le mérite de la croix s’en trouve obscurci, et les œuvres de l’homme sont mises en avant, ce qui altère la nature même du salut.

Avant de proposer son commentaire détaillé sur Galates 3, le pasteur David Jang identifie trois concepts théologiques essentiels pour comprendre le processus du salut : 1) la christologie (Christology), 2) la sotériologie (Soteriology) et 3) l’eschatologie (Eschatology). Parmi ces trois, la sotériologie, qui porte sur « comment l’homme peut échapper au jugement après la mort et obtenir la vie éternelle », est la plus cruciale. En se référant à Hébreux 9.27, « Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement », il souligne que le jugement est inéluctable pour tous. Depuis que l’humanité a été chassée du jardin d’Éden, le véritable enjeu est de retrouver la « terre promise » (la cité céleste) perdue. Ce chemin de salut n’est pas fondé sur des œuvres légales, mais repose uniquement sur la foi placée dans la grâce du Christ, affirme le pasteur David Jang.

Lorsque Galates 3 traite de la question de la Loi et de la Promesse, Paul prend l’exemple d’Abraham pour illustrer « comment cet homme a été déclaré juste ». La Loi fut transmise à Moïse au Sinaï après la sortie d’Égypte, alors qu’Abraham avait reçu la promesse de Dieu 430 ans plus tôt. De plus, la circoncision mentionnée dans Genèse 17 intervient après l’alliance originelle de Genèse 15. L’apôtre Paul souligne donc que la promesse faite à Abraham précède non seulement la Loi mais aussi la circoncision. Le pasteur David Jang insiste à nouveau sur la logique de Paul : la véritable justification provient de la « promesse de grâce » antérieure à la Loi, et non de la Loi ou de la circoncision, institutions apparues plus tard. C’est là l’expression de la doctrine fondamentale selon laquelle le salut ne dépend pas des œuvres, mais découle de l’acceptation par la foi de la promesse de Dieu.

Aux versets 15 à 29 de Galates 3, Paul déclare que « la Promesse est venue d’abord, puis la Loi ensuite ». En concluant une alliance directe avec Abraham, Dieu a utilisé la forme rituelle de l’alliance de sang en passant entre les animaux coupés en deux (Genèse 15). Cela représente un serment inviolable de la part de Dieu. Hébreux 6.13-19 souligne également que Dieu a promis par lui-même et fait un serment à Abraham. Dans son commentaire, le pasteur David Jang explique que la foi ne se limite pas à un simple assentiment intellectuel, mais suppose un « croire en » (believe in), signifiant que l’on s’inscrit déjà dans l’accomplissement futur de la promesse de Dieu. Hébreux 11.1 – « La foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas » – vient corroborer cette idée. Bien qu’il fût humainement impossible pour Abraham d’avoir une descendance, il a fait confiance à la parole de Dieu et à sa fidélité, et a « fait entrer l’avenir dans son présent ». C’est pourquoi Dieu a estimé sa foi comme justice (Genèse 15.6).

Ainsi, le pasteur David Jang explique avec clarté que le thème central de l’Épître aux Galates est : « Ce n’est pas la Loi, mais la Promesse ; ce ne sont pas les œuvres, mais la grâce reçue par la foi qui constitue le chemin du salut. » Abraham en est l’exemple : avant même l’apparition de Moïse et de la Loi, Dieu avait déjà préparé la promesse de salut pour toute l’humanité. Quand cette promesse s’est accomplie en Jésus-Christ, la voie s’est ouverte à la fois pour les Juifs et pour les païens pour devenir enfants de Dieu. C’est ce que proclame l’apôtre Paul. Selon le pasteur David Jang, on peut voir cette proclamation de Paul dans Galates 3.28-29 : « Si vous appartenez au Christ, vous êtes donc la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse. » Ces versets symbolisent le dynamisme de l’Évangile qui brise tout mur de séparation et unit Juifs et Grecs.

Le salut ne s’arrête toutefois pas à la dimension individuelle : il englobe aussi la restauration de toute la création. Comme le déclare Romains 8, la création entière soupire et attend avec impatience le jour où les fils de Dieu accéderont à la gloire (Rm 8.19). Si l’accent sur la libération du péché et la justification est mis dans les chapitres 1 à 7, le chapitre 8 montre que le salut concerne aussi « toute la création » qui se réjouit et participe à la rédemption. Le dernier chapitre de Galates (chapitre 6) insiste également sur le rôle du Saint-Esprit, tout comme Romains 8. De fait, c’est par l’Esprit que le pécheur peut être retenu de commettre le mal (la Loi lui révélant d’abord le péché), et qu’il peut vivre en tant que juste. Au bout du compte, la création tout entière partagera le jour où elle se joindra à la louange de Dieu – c’est l’accomplissement final du salut.

En confrontant ainsi les deux axes du salut (le salut personnel et le salut cosmique), le pasteur David Jang exhorte à ne pas négliger l’ampleur de l’Évangile, tout en soulignant l’importance de la repentance et de la foi individuelles. Alors que la Loi se contente de contenir le péché et de nous en faire prendre conscience, l’Évangile élimine le péché, justifie le pécheur et fait entrevoir à toute la création soumise à la souffrance du péché et de la mort un nouveau ciel et une nouvelle terre. Ainsi, toute tentative d’expliquer le salut par les œuvres en restreint fondamentalement la portée et finit par reléguer au second plan la croix sanglante de Jésus-Christ. C’est dans ce contexte que Paul, dans l’Épître aux Galates, réagit avec force : « Si vous dites qu’il faut être circoncis pour être sauvé, alors la croix du Christ est rendue vaine. »

En résumé, on peut définir le premier sous-thème comme « l’essence de la doctrine du salut et l’importance de la promesse ». En méditant Galates et Romains, le pasteur David Jang montre clairement comment l’homme est libéré du péché et déclaré juste devant Dieu, comment il progresse ensuite vers la sanctification véritable par le Saint-Esprit et parvient finalement à la glorification, et enfin comment ce salut ne se limite pas à la sphère individuelle mais s’étend à la restauration de l’univers entier. À chaque étape, tout commence en s’appuyant sur la « promesse de Dieu » et en accueillant par la foi la grâce du Christ, comme l’exemple d’Abraham le démontre déjà.

Le pasteur David Jang souligne que, dans Galates 3, Paul explique de manière convaincante, par le biais d’exemples historiques, que « la promesse est venue avant la Loi ». Paul s’appuie sur Abraham : la promesse faite à Abraham par Dieu apparaît dans Genèse 12 (son appel) et dans Genèse 15 (conclusion de l’alliance). La circoncision de Genèse 17 et la Loi transmise à Moïse au Sinaï après l’Exode sont venues bien plus tard. Paul résume cette chronologie en disant : « Il y a 430 ans qu’intervint la promesse » (Ga 3.17).

Cela signifie que « si Abraham a été déclaré juste », ce n’est pas parce qu’il aurait observé la Loi ou la circoncision. Le pasteur David Jang accorde une attention particulière au verset de Genèse 15.6 : « Abram eut confiance en l’Éternel, qui le lui compta comme justice. » C’est la première fois que la « foi » et la « justice » sont associées dans l’Écriture. Alors qu’Abraham était découragé car il n’avait pas d’enfant, il a accepté sans hésiter la promesse de Dieu selon laquelle « celui qui sortira de tes entrailles sera ton héritier ». La foi n’est pas « la preuve démontrable du présent », mais « la réalité de l’avenir invisible », et consiste à confier complètement sa vie à l’alliance que Dieu propose.

Cependant, de faux docteurs – parfois appelés « judaïsants » – s’étaient introduits dans les Églises de la région de Galatie et soutenaient que « même les païens, pour être vraiment sauvés, devaient observer la Loi et recevoir la circoncision ». Dans toute l’Épître aux Galates, Paul s’efforce de réfuter cet enseignement. Le pasteur David Jang qualifie cette controverse de « débat absolument fondamental sur la méthode du salut ». C’était en effet un conflit entre l’affirmation de Paul selon laquelle « le salut vient uniquement de la foi » et la prétention qu’« une part d’obéissance humaine (observation de la Loi) était indispensable ».

Dans Galates 3.16, Paul écrit : « Il n’est pas dit : “et à ses descendants” (au pluriel), mais au singulier : “et à sa descendance”, c’est-à-dire Christ. » L’alliance avec Abraham n’annonçait pas seulement un héritier charnel, mais elle préfigurait avant tout la venue du Messie, Jésus-Christ, par lequel toutes les nations recevraient la bénédiction. Ainsi, la promesse ne se limite pas à une ethnie particulière, et les païens qui croient au Christ deviennent eux aussi la descendance d’Abraham (Ga 3.29). Le pasteur David Jang décrit cette logique de Paul comme « la confluence de deux fleuves » : la puissance de l’Évangile qui abolit le mur de séparation entre Juifs et païens.

Mais alors, pourquoi la Loi ? Galates 3.19 répond : « Elle a été ajoutée à cause des transgressions. » La Loi empêche le péché, ou tout au moins le freine, et nous fait prendre conscience de la gravité du péché (Rm 3.20). Le pasteur David Jang renvoie à l’image du « pédagogue » (ou instituteur des enfants), évoquée au verset 24 de Galates 3 (« Ainsi la Loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ »). La Loi dévoile le péché et nous pousse à chercher la grâce et à nous tourner vers Jésus-Christ. Le problème n’est pas la Loi elle-même : elle a une fonction, celle d’un moyen limité, incapable de procurer la vie éternelle. Il est essentiel de reconnaître ses limites.

Le pasteur David Jang explique que, selon Paul, dire que la Loi est sans valeur n’est absolument pas son propos. Simplement, la Loi ne peut nous justifier. Elle révèle notre péché et nous accable de culpabilité, nous incitant finalement à nous réfugier dans le Christ. En Romains 7, Paul confesse lui-même qu’il a compris l’étendue de son péché précisément grâce à la Loi, confirmant ainsi le rôle d’accusateur qu’elle joue.

Le salut, pourtant, puise sa source dans la « promesse » et s’accomplit par la « foi ». Galates 3.22 dit que tout homme est pécheur sous la Loi, mais que la justice est donnée à ceux qui croient en Jésus-Christ. Le « pédagogue » a accompli sa fonction et, une fois la foi venue, nous sommes placés au rang d’enfants de Dieu. Nous ne sommes plus esclaves mais « fils de Dieu » (Ga 3.26). C’est pour cela que le pasteur David Jang répète que la promesse de Dieu est bien plus essentielle et fondamentale que la Loi.

En outre, le pasteur David Jang explique clairement pourquoi la perspective « nous sommes sauvés grâce à la Loi » est dangereuse : elle « voile et obscurcit la grâce de la croix ». Lorsqu’on met l’accent sur la circoncision et qu’on déclare que quiconque transgresse les rites de l’Ancien Testament ne peut être sauvé, on déplace progressivement le centre de gravité du « mérite de Jésus » vers les « réalisations humaines ». C’est exactement ce que les réformateurs ont reproché à l’Église catholique : la tendance à faire reposer le salut sur ses traditions et ses rites. Les protestants ont alors proclamé « la foi seule, la grâce seule, l’Écriture seule ». Quand on perd de vue le fait que le sacrifice sanglant de Jésus sur la croix est l’unique et suffisant fondement du salut, l’homme devient incapable d’avoir l’assurance de son salut et retombe inévitablement dans l’esclavage d’une religion légaliste où il cherche à mériter son salut par ses œuvres.

Ainsi, le deuxième sous-thème s’intéresse principalement à « la relation entre la Loi et la Promesse, et la raison pour laquelle la Promesse (la foi) est l’unique voie du salut ». Dans Galates 3, Paul développe sa pensée en s’appuyant sur quatre points : 1) le fait historique que la Loi a été donnée 430 ans après la promesse, 2) l’exemple d’Abraham justifié par la foi, 3) ce que la Loi peut et ne peut pas faire, et 4) l’affirmation que Jésus-Christ est la descendance (au singulier) annoncée. Aujourd’hui encore, nous pouvons en tirer la leçon suivante : le culte, la tradition et les rites ne sont pas des conditions absolues pour être sauvé. Ils appartiennent plutôt à l’ordre de la reconnaissance et de l’obéissance de la part d’un peuple déjà sauvé. Le salut ne dépend pas de ces pratiques, mais de « l’alliance de Dieu » que nous recevons par la foi.

Le pasteur David Jang aborde ensuite la question de la « sanctification » : comment les croyants justifiés deviennent-ils saints dans leur vie concrète ? Il met en parallèle les chapitres 6-7 de Romains (et le chapitre 8) avec le contenu de Galates 3. La justification (justification) induit un changement de statut, alors que la sanctification (sanctification) est un changement de condition (change of state). Les croyants sauvés reçoivent non seulement le pardon de leurs péchés, mais aussi l’Esprit du Christ, et ils doivent « revêtir un habit nouveau ». Le verset 27 de Galates 3 déclare : « Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. » Paul aime beaucoup cette métaphore de « revêtir un vêtement » pour évoquer l’idée que notre conduite, comme un vêtement, se voit à l’extérieur (Ap 19.8 : « Le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints »).

Cependant, la nature humaine reste marquée par le péché et tend constamment à revenir à ses anciennes habitudes. L’approche légaliste ne peut venir à bout de cette racine profonde du péché, car la Loi ne fait que nous révéler nos fautes sans pouvoir les effacer. C’est pourquoi Paul, dans les chapitres 5 et 6 de Galates, met l’accent sur la « vie selon l’Esprit ». Romains 8 développe la même idée : c’est par la puissance de l’Esprit que nous pouvons vaincre les œuvres de la chair et marcher en liberté en tant qu’enfants de Dieu.

Selon le pasteur David Jang, c’est l’action de l’Esprit qui constitue la force libératrice que la Loi ne peut offrir. Alors que la Loi indique seulement la bonne conduite à adopter, l’Esprit produit en nous une régénération intérieure qui nous pousse à faire le bien spontanément et à fuir le mal. Lorsque Jésus nous commande « d’aimer nos ennemis » (Mt 5.44), la pensée légaliste, fondée sur « œil pour œil, dent pour dent », s’y refuse presque naturellement. Mais si l’Esprit transforme notre cœur, nous nous souvenons de l’amour de la croix qui nous a sauvés en tant que pécheurs, et nous sommes alors capables d’aimer même nos ennemis. C’est la naissance d’une « nouvelle nature ».

Le pasteur David Jang précise que la sanctification n’est pas un simple exercice de développement personnel ou de vertu morale. Elle est essentiellement l’œuvre du Saint-Esprit, qui opère une transformation intérieure, laquelle se manifeste ensuite par des fruits tangibles dans la vie. Ce processus est rendu possible parce que nous sommes devenus « enfants de Dieu » en Jésus-Christ. Galates 3.28 : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme : car vous êtes tous un en Jésus-Christ. » Cette parole révèle que notre « identité » est radicalement changée : nous ne sommes plus des esclaves, mais des enfants de Dieu, et la joie et la liberté qui découlent de cette nouvelle position sont la force de l’Évangile.

Le pasteur David Jang remarque aussi que Galates (chapitres 5-6) et Romains 8 se concluent en insistant sur l’œuvre du Saint-Esprit. Alors que sous la Loi l’homme demeure incapable de faire le bien, sous la puissance de l’Esprit, la promesse de « vie éternelle » se concrétise et l’être humain se transforme réellement. Romains 8.19 et les versets suivants décrivent même la création entière aspirant au jour où les enfants de Dieu se manifesteront pour l’accomplissement final du salut. Ainsi, l’Évangile ne se limite pas à « mon » salut individuel, mais s’étend jusqu’à la restauration de l’univers. Apocalypse 4 décrit ce jour où « tout ce qui est au ciel et sur la terre » louera le Seigneur. Telle est la promesse de la Bible concernant le salut.

Ce point rejoint l’eschatologie : le pasteur David Jang souligne que le salut ne consiste pas seulement à « aller au ciel après la mort », mais qu’il se déploie dès à présent sur cette terre, à travers l’expérience progressive et tangible de l’Esprit. À long terme, il englobe la restauration et le chant de louange de toutes les créatures. C’est pourquoi il exhorte à vivre non pas sous « la malédiction de la Loi » et dans l’inquiétude de devoir tout accomplir par ses propres forces, mais dans l’assurance de l’alliance déjà scellée en Jésus-Christ, en marchant avec le Saint-Esprit.

Selon le pasteur David Jang, Galates 3 montre comment « celui qui est justifié est désormais un enfant de Dieu », et comment cela peut se traduire concrètement en une vie sainte. « Si vous avez été baptisés et unis à Jésus, vous êtes déjà revêtus de Christ. Ne souillez pas ce vêtement, mais lavez-le chaque jour. Il s’agit de votre conduite, et l’Esprit est là pour vous aider à la purifier », tel est le message qui parcourt Galates, Romains et l’ensemble de la Bible. La seule puissance capable de vaincre le péché et le mal de ce monde est celle du Saint-Esprit, et c’est vers cette foi qu’il faut tendre.

En conclusion, le troisième sous-thème concerne « la liberté issue de l’Esprit et la restauration de la communauté ». Déclarés justes, nous ne sommes plus sous la tutelle de la Loi en tant que pédagogue, mais nous suivons la direction du Saint-Esprit, dans la liberté, l’amour et la sainteté. Le pasteur David Jang appelle cela « le privilège des fils ». De même qu’un fils vit en pleine confiance dans la maison de son père, le croyant justifié a maintenant l’audace de s’approcher de Dieu et d’assumer la mission de servir son prochain. Au-delà des divisions, de l’exclusion et de la condamnation qu’engendre le légalisme, le peuple réuni en Christ devient un corps uni, qui s’aime et se soutient. Il participe en définitive à la restauration de toute la création. Ce n’est pas une simple utopie, mais la « promesse » déjà garantie par la croix de Jésus, et le Saint-Esprit agit en nous pour réaliser aujourd’hui ce salut. Le pasteur David Jang insiste : c’est la réalité même du salut présent, non une vague espérance, et c’est une invitation à marcher dans la foi en la puissance de l’Esprit.

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Le salut par la foi – Pasteur David Jang


1. La nature de la foi et l’importance du chapitre 3 de l’Épître aux Galates

Comprendre correctement le chapitre 3 de l’Épître aux Galates, c’est obtenir la clé essentielle qui ouvre tout le message de l’épître. L’apôtre Paul y répète en effet quatorze fois le terme “foi” et y expose la relation entre la Loi et la foi, tout en soulignant le caractère universel du salut qui inclut non seulement le peuple d’Israël, mais aussi les païens. Depuis l’époque de la Réforme, l’Épître aux Galates a été qualifiée de “l’Évangile de la liberté”, car elle proclame avec force la liberté, la grâce et la foi. Et au cœur de ce message, on trouve l’enseignement fondamental de Paul développé dans le chapitre 3.

Le pasteur David Jang, qui a prêché l’Évangile pendant des décennies en Corée et dans différentes régions du monde, a sans cesse souligné le message central du chapitre 3 de l’Épître aux Galates face à ceux qui, enfermés dans le légalisme, perdaient de vue la nature véritable du salut. En particulier, il a souvent réaffirmé que « c’est par la foi que nous obtenons le salut », doctrine connue sous le nom de “以信得義”, qui doit occuper la place la plus importante dans l’enseignement chrétien. Cet accent rejoint directement la conclusion du Concile de Jérusalem (Actes 15), où l’Église a officiellement affirmé que « les païens aussi sont sauvés, non par la Loi, mais par la foi ».

En effet, lors de ce Concile de Jérusalem, la vérité confirmée fut que « nous sommes sauvés par la foi ». On réaffirma alors que la Loi ne pouvait délivrer ni du péché ni de la mort. Les judaïsants (ou faux docteurs) prétendaient qu’on ne pouvait être sauvé sans la circoncision et sans l’observance de la Loi, mais les apôtres Pierre, Paul et Jacques déclarèrent que la circoncision ou diverses pratiques rituelles ne pouvaient être des conditions essentielles du salut. « C’est uniquement par la grâce, uniquement par la foi, que nous sommes justifiés » : voilà la pierre angulaire de la sotériologie chrétienne depuis l’Église primitive, et Galates 3 la présente de manière limpide.

Tout au long de son Épître aux Galates, Paul cherche à prouver que l’Évangile qu’il a prêché est authentique et qu’il est en harmonie avec celui des apôtres de Jérusalem. Cet Évangile se résume ainsi : « Nous ne sommes pas sauvés par la Loi, mais par la foi en Jésus-Christ ». Cet enseignement a provoqué la résistance de nombreux faux docteurs d’obédience judaïsante, et c’est particulièrement dans le chapitre 3 que Paul réfute leurs arguments de la manière la plus directe.

Paul constate que ces faux enseignants s’infiltrent dans l’Église pour inciter les croyants à penser : « Même si vous croyez en Jésus, il vous faut observer la Loi et recevoir la circoncision pour parvenir à un salut complet. » Certains fidèles de Galatie, qui avaient d’abord reçu la liberté par la grâce et la foi, se retrouvaient à nouveau prisonniers d’un « formalisme religieux » lié à la Loi. C’est pourquoi Paul les interpelle vigoureusement dès le premier verset du chapitre 3 : « Ô Galates dépourvus de sens! » (Ga 3.1). Alors qu’ils avaient déjà contemplé l’unique chemin du salut dans l’œuvre de la croix du Christ, ils se laissaient détourner par un autre Évangile. Paul les admoneste en disant : « Vous, sous les yeux de qui Jésus-Christ a été peint comme crucifié, qui vous a ensorcelés ? » (cf. Ga 3.1). Cette interpellation reste, encore aujourd’hui, un avertissement solennel pour l’Église.

Le pasteur David Jang, dans de nombreuses prédications, conférences et écrits, souligne que « le point focal du chapitre 3 de l’Épître aux Galates se trouve dans la croix, la résurrection et la certitude du salut obtenu par la foi ». Il répète inlassablement la vérité biblique selon laquelle la Loi sert à révéler le péché et à montrer qu’on ne peut se sauver par ses propres forces, mais que la Loi n’a pas le pouvoir de résoudre le péché. Le « salut » réside dans le fait que Jésus a pris sur Lui, à la croix, toute la malédiction et la dette du péché, mettant ainsi fin au problème du péché mis en évidence par la Loi. Croire en ce message, voilà l’essence même du salut chrétien.

Si le terme “foi” est fréquent dans le langage religieux, Galates 3 en approfondit la définition et la signification. Paul y explique ce qu’est réellement la foi, comment elle opère et pourquoi le salut par la foi est possible, en recourant notamment à l’exemple de l’Ancien Testament (celui d’Abraham). Il y met en lumière les enseignements suivants :

  1. Le salut vient de la grâce de Dieu.
  2. Cette grâce se manifeste de façon décisive à la croix et dans la résurrection de Jésus-Christ.
  3. Il nous suffit de recevoir cette grâce par la foi.

Dans le chapitre 3 de l’Épître aux Galates, Paul expose ce thème de la manière la plus logique et la plus percutante. Pour ne pas perdre le cœur de la doctrine du salut, l’Église se doit de préserver l’enseignement de Galates 3. Le pasteur David Jang remarque qu’aujourd’hui encore, beaucoup de croyants « savent dans leur tête qu’ils sont sauvés par la foi, mais ne l’appliquent pas vraiment dans leur vie quotidienne ». Il exprime sa tristesse face au fait que « les gens restent souvent attachés aux réglementations, aux traditions ecclésiastiques ou aux normes socio-culturelles, et s’auto-condamnent ou condamnent les autres », oubliant ainsi la liberté procurée par la grâce. Il exhorte l’Église à recouvrer dans sa vie communautaire l’« Évangile de la liberté » mis en avant par Paul.

En fin de compte, dans Galates 3, Paul oppose deux pôles majeurs, « la foi » et « la Loi », pour montrer que c’est seulement par la foi que nous sommes justifiés, et il présente ainsi la vérité universelle et ultime du salut. Son ton véhément – « Ô Galates dépourvus de sens! » – n’est pas une simple réprimande, mais une supplication ardente pour qu’ils ne se laissent pas de nouveau asservir par le joug de la Loi. Aujourd’hui, nous devons entendre à nouveau ce cri de l’apôtre et vivre la véritable liberté qui découle de la grâce.


2. La foi d’Abraham, le conflit avec le légalisme et la démonstration de Paul

Dans la première partie du chapitre 3 de l’Épître aux Galates, Paul pose la question suivante : « Avez-vous reçu l’Esprit par les œuvres de la Loi, ou par la prédication de la foi ? » (Ga 3.2). Son objectif est de rappeler aux croyants de Galatie qu’ils ont déjà fait l’expérience du Saint-Esprit. Ceux qui ont reçu l’Esprit de Dieu savent bien que ce n’est ni grâce aux rites ni grâce à la Loi qu’ils ont été sauvés, mais par la foi en l’Évangile de Jésus-Christ. Qu’ils aient fait l’expérience de dons spirituels, de la nouvelle naissance, du parler en langues ou de la prophétie, tout cela ne leur est parvenu qu’en croyant en Jésus-Christ, non en observant la Loi.

Paul va ensuite plus loin en citant la figure la plus illustre de l’Ancien Testament, Abraham (Ga 3.6). Les faux enseignants qui prônaient le légalisme mettaient en avant le patriarche Abraham, en prétendant : « Notre ancêtre Abraham a été déclaré juste parce qu’il a observé la Loi et pratiqué la circoncision. » Or, en réalité, c’est au moment où il a cru en Dieu qu’Abraham fut déclaré juste, avant même l’institution de la circoncision (Gn 15.6). Le pasteur David Jang, dans ses sermons et commentaires bibliques, rappelle souvent que, de Genèse 12 à 17, on voit clairement qu’Abraham est déjà compté comme juste avant de recevoir le signe de la circoncision.

La circoncision n’apparaît qu’au chapitre 17 de la Genèse, alors que la parole de Genèse 15.6 – « Abram eut confiance en l’Éternel, qui le lui imputa à justice » – précède cet acte rituel. Quant à la Loi (le Pentateuque), ses prescriptions détaillées ne furent données que 430 ans plus tard (cf. Ga 3.17). Ainsi, Abraham ne doit pas sa justice à la circoncision ni à la Loi. Il fut déclaré juste parce qu’il crut à la promesse divine : « Va dans un pays que je te montrerai » (Hé 11.8), promesse assortie d’une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel. Or Abraham partit sans savoir où il allait, s’appuyant sur la Parole de Dieu.

Paul nomme cela « la justice qu’Abraham reçut alors qu’il était incirconcis » (Rm 4.9-10). L’acte de foi précède la circoncision, et celle-ci n’est que le signe extérieur de la justice déjà acquise par la foi. Le chapitre 4 de l’Épître aux Romains présente de nombreux parallèles avec Galates 3 : Paul y célèbre « le bonheur de l’homme à qui Dieu impute la justice sans les œuvres » (Rm 4.6-8, faisant référence aux Psaumes de David), et il conclut que si Abraham a été justifié, c’est exclusivement grâce à sa foi, et non par ses œuvres.

Le pasteur David Jang insiste souvent sur ce lien entre Romains et Galates, soulignant qu’une bonne compréhension du chapitre 3 de Galates aide à saisir plus en profondeur les chapitres 4 et 5 de Romains, et inversement. Tout cela s’appuie sur le verset-clé d’Habacuc 2.4 – « Le juste vivra par sa foi » –, que Paul reprend dans Galates 3.11 et Romains 1.17, et qui sous-tend la doctrine du salut dans tout le Nouveau Testament.

L’idée que les païens reçoivent la même grâce est illustrée par la déclaration de Paul selon laquelle Abraham est devenu « le père de tous ceux qui croient » (Ga 3.7 ; Rm 4.11-12). Aux yeux des Juifs, Abraham était exclusivement le père de leur nation, mais Paul fait éclater ce cadre en indiquant que :

  1. Abraham a été justifié avant d’avoir reçu la Loi ou la circoncision.
  2. Ainsi, la Loi et la circoncision ne sont pas des conditions absolues pour être justifié.
  3. La voie de la justification par la foi, ouverte à Abraham, est donc offerte à tous.
  4. Par conséquent, si les païens croient aussi à l’Évangile de Jésus-Christ, ils sont greffés sur la lignée spirituelle d’Abraham.

Plus loin, dans Galates 3.10-12, Paul va jusqu’à dire : « Tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la Loi sont sous la malédiction » (citant Dt 27.26). Car personne n’est capable d’observer la Loi à la perfection (Rm 3.10). En fait, la Loi, au lieu de nous délivrer du péché, ne fait que le révéler davantage et accroître notre culpabilité. Dans 1 Corinthiens 15.56, Paul déclare : « Le aiguillon de la mort, c’est le péché, et la puissance du péché, c’est la Loi », signifiant par là que la Loi, loin de résoudre le problème du péché, en met en évidence les racines. Celui qui cherche la justification par la Loi ne parviendra donc jamais au salut et restera sous la malédiction.

Pourtant, dans Galates 3.13-14, Paul proclame que le Christ nous a libérés de cette malédiction de la Loi en la prenant Lui-même à sa charge : « Christ nous a rachetés de la malédiction de la Loi, étant devenu malédiction pour nous. » En mourant sur la croix, Jésus a même subi la stipulation légale : « celui qui est pendu au bois est maudit » (cf. Dt 21.23). Ainsi, Il nous délivre du péché, de la mort et de la condamnation, et nous accorde la promesse de l’Esprit, à recevoir par la foi. Le pasteur David Jang résume cela en disant : « Puisque toute la dette du péché a été payée à la croix, il ne reste aux croyants qu’à le saisir par la foi. » Devenus justes, nous nous engageons alors sur le chemin de la sanctification, conduits par le Saint-Esprit.

L’enseignement de Galates 3 s’applique aujourd’hui face à tout nouvel élan de légalisme dans l’Église, qui voudrait faire du droit ecclésiastique, des traditions, des formes liturgiques ou de certaines règles éthiques, des conditions indispensables au salut. Le pasteur David Jang et les théologiens qui demeurent dans la tradition orthodoxe ne prônent certes pas l’abandon de la Loi ni le mépris de la morale. Au contraire, le christianisme demande un degré de justice et d’amour supérieur à toute autre religion. Mais la pratique de ces exigences ne peut être un prérequis du salut. Le Christ a déjà accompli le salut ; nous obéissons maintenant à l’Évangile par reconnaissance et, dans la joie, nous pratiquons le bien sous la conduite du Saint-Esprit. C’est ainsi que, bien loin du légalisme, nous accomplissons et réalisons la Loi de Dieu dans une dynamique nouvelle.

Dans Galates 3, Paul déploie donc un argumentation logique et solidement fondée sur l’Écriture pour réfuter entièrement la doctrine du salut par la circoncision et l’observance de la Loi propagée par les faux docteurs. Le point crucial de sa démonstration est : « Même Abraham a été déclaré juste par la foi, non par la Loi ; à plus forte raison, les païens, sans circoncision, peuvent-ils être sauvés par la foi. » En Christ, nous ne faisons qu’un, et tous deviennent la postérité spirituelle d’Abraham.


3. La liberté en Christ, l’œuvre du Saint-Esprit et l’application pour aujourd’hui

Si l’on appelle Galates « l’Évangile de la liberté », ce n’est nullement pour encourager la licence. Il s’agit de la liberté acquise grâce au salut qui nous affranchit du péché et de la mort. Vers la fin du chapitre 3 (notamment Ga 3.23-25), Paul déclare : « Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la Loi, en vue de la foi qui devait être révélée. » En d’autres termes, la Loi nous maintenait sous tutelle, en nous révélant notre péché sans le résoudre. Or, par la croix et la résurrection de Jésus-Christ, nous sommes libérés de ce joug et de la malédiction de la Loi pour entrer dans la liberté de la foi.

Ainsi, la conclusion de Paul, autour du chapitre 3, est claire : « Nous sommes sauvés, non par les œuvres de la Loi, mais par la foi, nous recevons l’Esprit en don, et c’est par la puissance et les fruits de l’Esprit que nous vivons. » Voilà ce que Paul appelle « la puissance de l’Évangile ». Le Saint-Esprit consolide notre justification et nous conduit vers la sanctification. Dans sa prédication et son ministère pastoral, le pasteur David Jang souligne souvent l’action de l’Esprit qui transforme la vie personnelle et communautaire : l’œuvre salvatrice de la croix, une fois accomplie, produit ses effets concrets dans l’existence des croyants grâce à l’action continue du Saint-Esprit.

La tension entre la « convoitise de la chair » et le « désir de l’Esprit », longuement abordée au chapitre 5 de Galates, est déjà perceptible dans la métaphore du « garde » ou du « pédagogue » (Ga 3.24) : notre nature pécheresse reste impuissante à se libérer par ses seuls efforts. La Loi peut signaler la faute, mais non l’éradiquer. Avec la venue du Saint-Esprit, en revanche, nous recevons la force de dominer le péché (cf. Rm 8). Là où la Loi opère de l’extérieur, pointant nos transgressions, l’Esprit agit de l’intérieur, renouvelant notre être et nous conduisant dans la vie digne de « ceux qui ont été justifiés ». Le pasteur David Jang enseigne que « celui qui a fait l’expérience de la présence du Saint-Esprit ne se contente plus de suivre des règles et des interdictions ; il vit dans la liberté donnée par la grâce et emploie cette liberté au service du bien et de l’amour du prochain ».

En définitive, le cœur du chapitre 3 de Galates peut se résumer ainsi :

  1. Le salut est un don de Dieu qui ne s’obtient pas par la Loi, mais par la foi.
  2. Abraham, père de la foi, fut déclaré juste avant la circoncision.
  3. Par la croix et la résurrection de Jésus-Christ, nous sommes libérés de la malédiction de la Loi et nous recevons le don du Saint-Esprit.
  4. Cette grâce n’est pas réservée aux seuls Juifs, mais offerte aussi aux païens, qui deviennent tous un en Christ et enfants spirituels d’Abraham.

Pourquoi cette vérité est-elle si cruciale ? Parce que notre vie de foi nous met constamment au défi de distinguer la grâce de Dieu du légalisme. Même après avoir reçu le salut, nous sommes parfois tentés de penser que « si nous n’observons pas parfaitement les règles qui nous sont imposées, nous perdrons notre salut » ou d’essayer de « mériter l’approbation de Dieu par nos propres efforts et nos bonnes œuvres ». Or, en nous référant au chapitre 3 de Galates et au Concile de Jérusalem (Actes 15), nous renouons avec ce symbole majeur de la doctrine chrétienne : « Sola gratia, sola fide » (seulement par la grâce, seulement par la foi).

Le pasteur David Jang avertit que « si l’Église tombe dans le légalisme, elle affaiblit la puissance de l’Évangile qui libère les âmes ; on se met alors à se juger les uns les autres, à cultiver une piété de pure forme ». Il ajoute : « Quand nous nous attachons au véritable Évangile, les croyants, fortifiés par la puissance du Saint-Esprit, portent du fruit, servent leur prochain et mènent une vie active, victorieuse sur le péché. » C’est cette « Évangile de la liberté » que Galates 3 nous invite à redécouvrir sous l’action de l’Esprit.

Aujourd’hui, le message que nous devons proclamer est celui-ci : « Jésus-Christ a été crucifié, et par cette œuvre, quiconque croit peut être déclaré juste. » De même qu’Abraham a été justifié par la foi, nous aussi sommes justifiés en croyant à l’Évangile du Christ, et nous commençons alors, par le Saint-Esprit, une vie nouvelle. C’est la vérité simple et lumineuse de « (la justice reçue par la foi) ».

Enfin, l’apôtre Pierre nous exhorte : « Soyez toujours prêts à défendre l’espérance qui est en vous devant ceux qui vous en demandent raison » (1 P 3.15). Pour cela, il est essentiel de saisir clairement l’enseignement de Galates 3, à savoir la définition de la foi, les limites de la Loi et la puissance salvatrice de la croix et de la résurrection du Christ. Cette compréhension est le fondement qui nous empêchera de vaciller et sur lequel nous pourrons annoncer invariablement la Bonne Nouvelle à ceux qui ne connaissent pas encore le Seigneur. Le pasteur David Jang, au fil de ses prédications, publications et ministères de formation de disciples, n’a cessé de souligner qu’« en s’attachant à cet Évangile, on voit s’effondrer toutes les barrières et tomber tous les jougs religieux, pour faire l’expérience de la vraie liberté ».

En fin de compte, le chapitre 3 de Galates nous pose la question : « Comment avez-vous reçu l’Esprit ? Par les œuvres de la Loi ou par la foi ? » Il y répond : « C’est par la foi que vous l’avez reçu, et c’est par la foi que vous êtes justifiés. » Telle est notre confession de foi, et c’est cette vérité qui doit se refléter dans notre existence. Cet appel de Galates 3 nous convie à vivre dans la liberté de l’Évangile, à grandir dans l’Esprit et à nous unir toujours davantage en Christ. Voilà le fondement le plus simple et le plus profond de notre foi.

La prédestination et l’élection de Dieu – Pasteur David Jang

Les réflexions du Pasteur David Jang sur la prédestination et l’élection de Dieu

En exposant Actes 27, le Pasteur David Jang souligne que la vie de l’homme se déploie dans la prédestination de Dieu, comme un précieux itinéraire tracé par Lui. Selon lui, le terme « prédestination » ne signifie pas simplement que l’avenir humain soit mécaniquement fixé à l’avance. Il nous rappelle plutôt que Dieu nourrit de bons desseins, pleins d’amour, pour chacun de nous, qu’Il appelle et guide en fonction de Sa volonté. Le Pasteur David Jang décrit ce processus comme suit : « Dieu choisit l’homme, puis à travers ce choix Il le met à part et le conduit sur un chemin porteur de sens. » Le salut ne relève donc pas d’une simple opportunité hasardeuse, mais bien du fruit d’une profonde providence que Dieu a préparée avant même la création du monde.

Ce qu’il souligne constamment, c’est que cette vision de la prédestination ne nie pas la liberté humaine ni ne rend l’être humain passif. Au contraire, l’homme créé par Dieu est appelé à entrer en relation personnelle avec Lui et participe à Sa volonté grâce aux talents et caractéristiques uniques qui lui sont propres. Ainsi, à l’exemple de l’apôtre Paul, il explique que si l’on se détourne de la mission divine par crainte ou par ignorance, on risque de se heurter à des difficultés plus grandes encore. Car Dieu a clairement choisi Paul et a décrété qu’il doit aller à Rome pour y rendre témoignage de l’Évangile. En chemin, Paul affronte la tempête en mer et fait naufrage, mais finalement le plan de salut divin ne faillit pas : il s’accomplit. Cette prédestination de Dieu inclut une préservation et une conduite absolues qui surpassent les erreurs et la faiblesse humaines.

Le cœur du message de David Jang au sujet de la prédestination et de l’élection s’articule autour du « but » et de « l’amour ». Il ne s’agit pas d’une toute-puissance divine qui contraindrait aveuglément ou qui pousserait de force quelqu’un sur un chemin, mais bien de l’amour de Dieu qui accorde une valeur inestimable à chaque être humain et confère à chacune de nos existences un sens profond. De même, le nombre précis de 276 personnes mentionnées dans Actes 27 illustre combien Dieu préserve de façon admirable l’histoire du salut qu’Il a mise en route. Paul n’était qu’un « prisonnier » aux yeux de tous, mais, en réalité, il était la clé principale par laquelle le dessein extraordinaire de Dieu allait s’accomplir dans ce bateau où se trouvaient un centurion nommé Julius, divers soldats, des marins, ainsi que d’autres détenus. Au milieu de cette foule bigarrée, Paul écoute la parole de Dieu et la proclame, devenant ainsi l’instrument par lequel tous sont finalement sauvés.

En s’appuyant sur cet exemple, le Pasteur David Jang explique : « La prédestination et l’élection de Dieu ne concernent pas un individu isolé, mais incluent l’intention de sauver toute la communauté. » Quand le bateau qui transportait Paul est confronté à la tempête et semble sur le point de faire naufrage, la promesse divine dont bénéficie Paul ne se limite pas à son propre salut. Au contraire, Dieu lui dit : « Je te donnerai la vie de tous ceux qui naviguent avec toi. » Et cette perspective communautaire du salut demeure pertinente aujourd’hui pour l’Église et pour le travail missionnaire. Autrement dit, si Dieu appelle une personne en particulier, il se peut que les gens autour d’elle soient également conviés à la grâce du salut. Au sein de l’Église, la foi d’un seul peut influencer celle des autres, ouvrant un horizon plus vaste au salut. En Actes 16, l’épisode où le geôlier de Philippes, après avoir reçu le salut par l’entremise de Paul et Silas, amène aussitôt toute sa maison à croire au Seigneur, illustre parfaitement ce principe.

À travers ce récit des Actes, le Pasteur David Jang insiste encore sur la souveraineté fidèle de Dieu. Même si notre vie est parfois ébranlée comme un navire dans la tempête et que nous nous retrouvons projetés au cœur de maints dangers et épreuves, nous pouvons garder espoir en cherchant notre chemin dans la prédestination et l’élection de Dieu. Au fil de notre parcours, des portes se referment et des chemins semblent se couper. Pourtant, à ce moment précis, Dieu nous guide vers d’autres voies qui, elles, s’ouvrent grand devant nous. Il n’y a donc pas lieu de désespérer. Le Pasteur David Jang va jusqu’à dire : « Pour un croyant, le terme “désespoir” est inconcevable. » Il souligne que la providence de Dieu est toujours bonne, et que même dans le désespoir, Il nous accorde l’espérance qui transforme notre existence.

En fin de compte, la théologie de la « prédestination et de l’élection » prônée par David Jang repose sur cette conviction : « Dieu a forcément un plan bon à réaliser à travers moi. » C’est une foi qui donne une grande force, tant au plan spirituel que psychologique. Quelles que soient la place ou la situation qui nous échoient, un dessein divin s’y dissimule inévitablement. De la même façon que les multiples péripéties rencontrées par Paul sur la route de Rome ne furent jamais le fruit du hasard, les obstacles auxquels nous faisons face de nos jours, si nous plaçons notre confiance profonde en Dieu, pourraient se révéler, au terme du chemin, des événements de salut pour nos vies.

Le Pasteur David Jang affirme que cette prise de conscience est capitale, aussi bien dans l’édification personnelle que dans la vie communautaire ou le champ missionnaire. Dans la pratique, nombre de projets ecclésiaux ou d’initiatives missionnaires semblent parfois avancer dans des directions incompréhensibles à nos yeux, ou se voient contraints de chercher des opportunités dans des lieux inattendus. Mais, selon lui, « lorsque ceux que Dieu a choisis se rassemblent pour prier et rédiger l’histoire de l’œuvre de Dieu en tant que communauté, même si une porte se ferme, le Seigneur en ouvrira aussitôt une autre ». En effet, il arrive souvent qu’une situation qui semblait vouée à l’échec se transforme subitement en un temps de grande prospérité, où de beaux fruits sont récoltés. Voilà pourquoi, chez David Jang, l’accent mis sur la prédestination et l’élection découle d’une ferme certitude : « Nous acceptons la route de la vie uniquement dans la foi, et d’une manière ou d’une autre, le plan de Dieu s’accomplit toujours. »

L’itinéraire de la vie et la foi au sein des tempêtes : application d’Actes 27

Un autre message central que le Pasteur David Jang veut transmettre en se basant sur Actes 27 concerne l’attitude de foi consistant à rester à son poste et à accomplir la volonté de Dieu même au cœur de la tempête. L’épisode où Paul embarque pour Rome est rempli de rebondissements et ne peut être survolé à la légère. Paul, prisonnier, est confié au centurion Julius. À bord, on trouve d’autres détenus transférés à Rome, des soldats, des marins, un capitaine et des marchands. Il s’agit d’un navire de commerce transportant du blé, dont la route et la vitesse dépendent entièrement des vents et des conditions climatiques, puisque c’est un bateau à voiles. À l’époque, naviguer en Méditerranée reposait beaucoup sur les vents saisonniers et les courants marins ; c’est pour cela que la narration d’Actes 27 est particulièrement précise, reflétant l’expérience directe de « Luc, le médecin », qui a lui-même vécu cette traversée et en a fidèlement noté chaque détail.

Le Pasteur David Jang souligne la rigueur de cette narration, encourageant les croyants à devenir, à l’image de Luc, des chroniqueurs fidèles de l’œuvre de Dieu. Dans le ministère pastoral ou missionnaire, les détails apparemment secondaires ne sont pas à négliger, car rien n’est anodin devant Dieu, et ces informations peuvent constituer un précieux héritage de foi pour les générations futures. Par exemple, le nombre de 276 personnes à bord, les escales et les ports traversés, le nombre de jours où le vent fut contraire, le type de vent qui souffla – tout ceci manifeste visiblement l’histoire du salut et la providence de Dieu. Selon David Jang, « le récit humain » témoigne de l’action divine, devenant un canal de bénédiction pour ceux qui le liront plus tard. C’est ainsi que le journal de bord d’un voyage missionnaire, une chronique de la fondation d’une Église ou la description minutieuse de nos grâces reçues dans la vie quotidienne peuvent inspirer, édifier et faire grandir la foi de beaucoup.

Il attache autant d’importance à Actes 27 parce que cette traversée en mer est une métaphore de notre vie. Il y a des moments où le vent souffle en notre faveur et où tout va bien, mais aussi des périodes où la tempête s’abat, nous secoue et nous fait craindre le naufrage. Dans ce récit, Paul, fort de son expérience, pressent le danger que constitue la poursuite du voyage et met en garde l’équipage contre la grave perte et la menace pour la vie qui se profilent. Ainsi, David Jang précise qu’une personne de foi n’a pas pour unique vocation de proclamer des prophéties surnaturelles, mais doit aussi s’investir concrètement dans la réalité, observer minutieusement le terrain et user d’un regard sagace. En mission, il faut comprendre la culture, la géographie, la langue, les us et coutumes locaux, et planifier comment répondre aux besoins concrets. Comme le dit David Jang, « La vraie mission commence dans un profond amour pour la terre de mission et ses habitants, à l’exemple de Paul. » Il ajoute que Paul n’a pas décrété l’incompétence du capitaine du navire ; il a plutôt anticipé le danger grâce au discernement que Dieu lui donnait, associé à son expérience pratique.

Toutefois, les gens préfèrent parfois se fier uniquement aux soi-disant « spécialistes » – comme le capitaine, le propriétaire du bateau ou les marins – plutôt qu’aux avertissements d’un homme de foi. Comme Paul l’avait prévu, le navire est bientôt pris dans une violente tempête, si bien que, pendant plus de deux semaines, les passagers, en proie à une angoisse extrême, ne peuvent même plus se nourrir. C’est alors que le rôle de Paul prend une tournure décisive. Il exhorte l’équipage : « Maintenant, reprenez courage ! », avant de partager la vision reçue dans la nuit : « Un ange de Dieu s’est tenu près de moi et m’a dit : “Sois sans crainte, Paul, il faut que tu comparaisse devant César ; et voici que Dieu t’accorde la vie de tous ceux qui naviguent avec toi.” » Le Pasteur David Jang souligne combien une seule personne de foi peut sauver un grand nombre d’hommes. La parole de Paul, au milieu de ces passagers secoués par la tempête, leur rend le courage de vivre et l’espoir qu’ils avaient perdu. Il les encourage à manger et leur déclare : « Pas un cheveu de votre tête ne se perdra. » Cette conviction s’étend alors à tout l’équipage, et même après le naufrage, chacun survit et atteint le rivage sain et sauf.

Dans cet événement, David Jang voit « un exemple frappant de la puissance de la foi d’un seul qui peut sauver la multitude ». Quand la barque de notre existence est malmenée par la tempête et que nous nous sentons démunis, nous devons faire entendre la voix de la foi. Il ne s’agit pas d’un optimisme creux, ni d’une assurance sans fondement, mais de la certitude qui découle de la Parole de Dieu. Dans le cas de Paul, Dieu lui avait promis : « Tu iras témoigner à Rome. » C’est pourquoi il a pu annoncer : « Peut-être le navire fera-t-il naufrage, mais aucune vie ne sera perdue. » Ainsi, la terrible tempête décrite au chapitre 27 devient un instrument pour révéler la providence de Dieu, car, après le naufrage, Paul atterrit sur l’île de Malte (Melita), où il vivra d’autres miracles et opportunités d’évangélisation. Selon le Pasteur David Jang, « les crises de la vie ne sont pas nécessairement la fin, mais peuvent devenir le point de départ d’une nouvelle mission et d’une grâce renouvelée. »

Dans l’itinéraire de la vie, il arrive que des vents contraires se lèvent brutalement, anéantissant nos projets et ressources. Pour David Jang, c’est précisément le moment où la foi doit briller plus que jamais. Même si la tempête est terrible, nous tenons ferme à la promesse de Dieu, convaincus qu’Il nous sauvera et qu’Il ouvrira une route nouvelle pour la mission qu’Il nous confie. Si nous sommes dépourvus de cette certitude, nous risquons de dériver comme un bateau sans gouvernail ; si nous l’avons, nos simples paroles ou nos prières peuvent transmettre une espérance immense à notre entourage.

Le Pasteur David Jang compare cette épreuve à un « mal de mer » qui fait partie du passage obligé sur l’océan de la vie. On est tenté de tout abandonner tant la souffrance est intense, mais si l’on persévère un peu, on finit par apercevoir la côte, et toute anxiété s’effondre devant les lumières du port qui se dessinent. Dans la navigation de la foi, c’est la même chose : même sous la souffrance la plus aiguë, Dieu ne tarde jamais à révéler le rivage où Il nous accueillera. Notre tâche consiste à continuer de prier, à nous encourager mutuellement et à garder le cap. Comme Paul, qui criait aux marins et aux prisonniers sur le point de sombrer : « Courage, reprenez des forces, car Dieu nous sauvera ! », l’Église d’aujourd’hui doit apporter la force de vivre à ceux qui souffrent et désespèrent. C’est ce que le Pasteur David Jang enseigne concrètement dans son ministère, visitant ceux qui traversent la précarité, la maladie, la peur, et rappelant à ses collègues qu’ils ont à incarner la même posture que Paul en Actes 27.

Cette foi au milieu de la tempête insuffle un élan vital à l’Église et aux communautés missionnaires. Lorsque les croyants et les serviteurs s’unissent en prière, se souvenant que « Dieu a promis que nous arriverions assurément à destination », l’on peut affronter avec confiance les obstacles. Grâce à divers témoignages et retours de missions, le Pasteur David Jang répète que « les vagues et la tempête peuvent se lever, mais la promesse de Dieu demeure inébranlable ». En pratique, l’essor d’une Église ou la fondation d’un centre missionnaire, ou encore la création d’une école, peuvent essuyer des vents contraires : manque de moyens financiers, blocages administratifs, conflits culturels, etc. Pourtant, si c’est réellement Dieu qui ouvre la voie, les portes finissent par s’ouvrir et une dynamique nouvelle peut naître. « La tempête en mer que Paul a affrontée sur le chemin de Rome » peut être perçue comme une image de toutes les difficultés que rencontrent les missionnaires à l’étranger, ou que subissent familles et Églises à travers les crises financières, structurelles ou spirituelles. Dans chacun de ces cas, la voix d’une seule personne de foi peut changer radicalement la donne et relever ceux qui étaient au bord du désespoir, explique David Jang en se référant au chapitre 27 du Livre des Actes.

Écrire et témoigner : la transmission de l’œuvre du Saint-Esprit selon David Jang

Dans ses prédications, le Pasteur David Jang répète souvent : « Écrivez ! » Actes 27 nous montre la précision factuelle de Luc qui, en racontant cette traversée, a légué à l’Église de tous les temps un récit d’une puissance spirituelle inestimable. Sans les détails qu’il a consignés, nous serions incapables de savoir ce qu’a véritablement enduré Paul lors de ce voyage vers Rome et quelle forme a pris la délivrance divine. Dans des conditions de survie extrême, il est déjà surprenant que Luc ait pu prendre la plume et mettre tout cela par écrit. David Jang voit dans cette démarche un véritable acte de consécration, par lequel on s’engage à rendre compte de la manière dont Dieu agit au cœur de l’histoire.

C’est pourquoi il encourage les pasteurs, les missionnaires et les laïcs à « noter au quotidien ce qui se passe : où vous êtes allés, qui vous avez rencontré, quelles grâces vous avez reçues, quelles difficultés vous avez traversées… Écrivez avec précision ! Cela constituera non seulement votre propre héritage, mais un trésor spirituel pour toute la communauté. » En effet, l’héritage le plus précieux qu’une Église puisse transmettre n’est ni l’édifice ni les finances, mais le témoignage vivant du Saint-Esprit à l’œuvre. David Jang préconise alors de recourir de manière active et organisée à différents supports – carnets de notes, journaux de mission, vidéos, archives numériques… – pour consigner et partager ce que Dieu fait. À l’ère du numérique, il est à la fois plus aisé d’enregistrer et de partager, mais le flot d’informations est si vaste que l’essentiel risque de se perdre. C’est pourquoi il insiste sur l’importance d’une pratique systématique de l’écriture.

Après tout, la Bible elle-même est un recueil de témoignages écrits. Les traditions orales, transmises de bouche à oreille, peuvent s’altérer ou disparaître, tandis qu’une fois figée dans l’écriture, l’histoire demeure. Grâce aux notes détaillées de Luc – accompagné de Paul et d’Aristarque de Thessalonique –, toutes les péripéties impressionnantes de la tempête décrite dans Actes 27 et la voix de Dieu qui se fait entendre au milieu de l’épreuve se trouvent à la portée de générations de croyants, leur insufflant force et réconfort. Or, c’est de la même manière qu’aujourd’hui, dans les Églises et les lieux de mission, nous pouvons écrire et léguer des récits susceptibles de nourrir la foi de ceux qui nous suivront.

Le Pasteur David Jang déplore parfois que, faute de cette « tradition d’archive », il arrive qu’une communauté chrétienne ne parvienne pas à transmettre aux successeurs les grâces et le réveil dont elle a été bénéficiaire. Si chaque événement notable avait été fidèlement noté – qu’il s’agisse d’épreuves, de victoires, de décisions cruciales –, un nouveau pasteur ou un nouveau missionnaire arrivant pourrait découvrir comment Dieu a agi dans cette Église. Cela le pousserait à rehausser son niveau de foi et, par suite, à amener une nouvelle croissance dans l’assemblée. Sans documentation, on risque d’oublier ou de négliger les erreurs, les défis et les bénédictions du passé, et l’Église peut perdre une partie de son patrimoine spirituel. Voilà pourquoi il affirme : « Nous devons être le Luc d’aujourd’hui. » Malgré le chaos de la tempête, Luc n’a jamais abandonné la plume, et son témoignage a nourri la foi de l’Église durant deux millénaires.

David Jang précise que l’on ne devrait pas se contenter de consigner les réussites spectaculaires et les miracles. Les échecs, les obstacles, les conflits humains, les manques de ressources financières doivent aussi apparaître dans les écrits, car c’est ce réalisme sincère qui aidera réellement autrui. Dans Actes 27, Luc ne dissimule pas la souffrance collective, la peur, la perte du matériel jeté par-dessus bord pour alléger le navire. Et c’est grâce à cette honnêteté que nous pouvons comparer nos propres crises aux leurs et découvrir que le même Dieu opère aujourd’hui dans notre détresse. Pour David Jang, « transmettre l’œuvre du Saint-Esprit implique de raconter aussi bien la gloire que la honte, la joie comme la douleur, le succès comme l’échec. »

En effet, il est possible qu’une mission doive fermer temporairement ses portes et se retirer. Cela ne signifie pas que rien de significatif ne s’y est produit. Si l’on dresse un bilan détaillé du nombre de personnes touchées par l’Évangile, des leçons apprises, des difficultés rencontrées, on s’en servira le jour où Dieu rouvrira un champ missionnaire, et l’on pourra servir plus sagement, plus efficacement. Et il se peut même qu’on assiste, avec le recul, à une réouverture miraculeuse du même champ, et que les lecteurs de ces écrits, des années plus tard, s’émerveillent de la fidélité de Dieu dans Son histoire du salut.

Le Pasteur David Jang élargit ensuite cette vision de la rédaction à la vie personnelle. Il encourage chacun à méditer chaque jour la providence de Dieu, à noter les personnes croisées, les paysages contemplés, la Parole reçue, les actions de grâce vécues. Même un simple mot, reflétant l’émotion causée par le Saint-Esprit, peut faire des merveilles lorsqu’on le relit plus tard. Que ce soit une phrase laconique ou un long témoignage, ce qui est consigné ne s’éteint pas et peut affermir la foi dans la durée. Relire ces lignes nous rappelle la façon dont Dieu est intervenu dans nos blessures, combien nous étions faibles et comment nous avons grandi et guéri, suscitant en nous une nouvelle gratitude.

David Jang insiste enfin sur la « portée missionnaire » de cette pratique de l’écriture et du témoignage. Nous disposons aujourd’hui de tant de moyens (vidéos, réseaux sociaux, expositions photo, etc.) qu’il devient possible de diffuser largement nos récits. De la même manière qu’Actes 27, écrit par Luc, est lu et étudié sur toute la planète deux mille ans après les faits, un écrit d’aujourd’hui peut, dans l’avenir, sauver et fortifier un grand nombre de personnes. De même que Paul, au beau milieu de la tempête, déclare avec assurance : « N’ayez pas peur ; Dieu m’a promis de vous garder tous en vie », nous aussi pouvons communiquer, à travers notre témoignage, le message de l’Évangile à ceux qui vivent dans la crainte et l’angoisse.

Le Pasteur David Jang donne l’exemple de différents terrains missionnaires à travers le monde : il arrive qu’un conflit politique y éclate, entraînant l’expulsion rapide des ouvriers chrétiens, ou que la précarité économique rende la continuité de l’œuvre incertaine. Toutefois, même si la mission ne dure qu’un mois, des notes et des archives détaillées permettront aux suivants de poursuivre l’évangélisation avec plus de prudence et d’efficacité. Mais surtout, ces écrits incarnent la prière, les larmes, la persévérance, les combats intérieurs et les grâces de Dieu octroyées à ceux qui nous ont précédés. Ils permettront à leurs successeurs de recevoir un nouvel élan missionnaire, motivés par le même amour et la même vision.

C’est dans cette perspective que David Jang affirme : « L’écriture et le témoignage ne consistent pas simplement à accumuler des informations, mais à transmettre l’œuvre du Saint-Esprit. » La Bible, l’histoire des grands réveils de l’Église, les journaux des missionnaires d’antan sont autant d’exemples décrivant comment les croyants d’autrefois ont rencontré Dieu, suivi Sa Parole et été témoins de Ses miracles. En les lisant, nous prenons conscience que le même Dieu agit encore parmi nous aujourd’hui.

David Jang encourage donc les fidèles à vivre « à la manière de Paul et de Luc ». Même si notre vie nous semble périlleuse comme un navire proche du naufrage, nous ne devons pas douter de la prédestination et de l’élection divines. Nous devons proclamer avec hardiesse une espérance enracinée dans la Parole de Dieu. Et tout au long de ce parcours, nous sommes appelés à noter scrupuleusement les événements afin que l’Église de demain puise elle aussi dans ce trésor écrit. De la même façon que la parole déterminée de Paul a sauvé les 276 passagers, la voix de foi d’un croyant aujourd’hui peut relever un nombre incalculable de personnes qui s’abandonnent au découragement.

C’est dans ce sens que David Jang revalorise l’individu dans la perspective de la « prédestination et de l’élection » divines. La vie de chacun n’a rien de négligeable ; bien au contraire, le récit et le témoignage d’« une seule personne » peuvent influencer et transformer tout un ensemble, voire le monde entier et l’Église des générations futures. Et si « la traversée et la tempête » de Paul passionnent tant de lecteurs encore aujourd’hui, c’est parce qu’elles renvoient à une expérience humaine universelle. De même, nos luttes, nos tempêtes vécues en temps réel, une fois consignées, pourraient devenir un jour un récit d’espérance pour de nombreuses personnes qui affronteront des situations analogues.

Pour résumer, le Pasteur David Jang, en s’appuyant sur Actes 27, développe trois points principaux. Premièrement, notre vie se déroule dans la prédestination et l’élection de Dieu, révélant clairement Son dessein et Son amour pour l’humanité. Deuxièmement, c’est dans la tempête que la foi devient indispensable ; à l’exemple de Paul, nous devons nous saisir fermement de la promesse divine et secourir ceux qui nous entourent. Troisièmement, la consignation et le témoignage permettent de transmettre la dynamique de l’Esprit ; à l’instar de Luc, il ne faut jamais renoncer à écrire, même dans les circonstances les plus dures. Tels sont les enseignements fondamentaux que le Pasteur David Jang adresse à l’Église et aux croyants à partir du chapitre 27 des Actes, et ils conservent toute leur pertinence dans le monde actuel. Chacun de nous est appelé à devenir Paul, ou Luc, et à « témoigner sans relâche de l’histoire du salut de Dieu », ce qui constitue l’essence même de notre mission en tant que communauté de foi.

De cette manière, David Jang relie l’histoire ancienne des Actes à la réalité contemporaine de l’Église, soulignant que la Parole de Dieu et l’action de l’Esprit ne sont pas limitées à une époque ou à un lieu précis. La tempête survenue durant le voyage de Paul vers Rome n’a pas abouti à un échec, ni à un récit de peine vaine : elle est devenue, au contraire, le cadre d’un salut miraculeux pour tous, jetant les bases de la prédication de l’Évangile à Rome. Grâce au récit détaillé de Luc, nous pouvons encore aujourd’hui revivre ces faits avec la même intensité et célébrer le même Dieu. Et comme le répète inlassablement David Jang, un nombre incalculable de croyants, de par le monde, continue de faire l’expérience de portes qui se referment pour mieux se rouvrir ailleurs, de désespoirs métamorphosés en espoirs, de tempêtes qui deviennent tremplin pour l’annonce de l’Évangile.

Au fond, tout repose sur la conviction que « Dieu a déjà prédestiné et élu », sur une foi inébranlable qui refuse de céder devant la tempête, et sur la volonté de coucher par écrit ce cheminement afin de le communiquer aux générations à venir. C’est sur ces trois points que le Pasteur David Jang estime que l’Église authentique doit se construire, que l’œuvre missionnaire peut s’étendre, et que la foi individuelle s’approfondit. Dans toute époque et dans toute communauté, Actes 27 nous montre que Dieu demeure vivant et se manifeste de manière identique. Quand la parole de Paul affirme : « N’ayez pas peur ! », elle vient se graver dans nos cœurs et, dès lors, la communauté de croyants peut poursuivre sa route sans vaciller. Alors tous ceux qui ont goûté la prédestination, l’élection et la fidèle direction de Dieu possèdent en eux la force de vivre dans un monde qui chancelle et d’y faire rayonner l’espérance d’un salut accordé à tous. Enfin, c’est en laissant un témoignage écrit de notre traversée que nous participons à l’œuvre grandiose du Saint-Esprit jusqu’aux confins de la terre et jusqu’à la fin des temps. Voilà l’idéal d’une Église « à l’image des Actes des Apôtres » que David Jang appelle de ses vœux et proclame inlassablement.

Le discipulat – Pasteur David Jang


Introduction

Aujourd’hui, au sein de l’Église coréenne, coexistent divers courants théologiques et divers pôles d’emphase spirituelle. Parmi eux, le pasteur David Jang (장다윗목사) considère le « discipulat en Christ » comme l’axe essentiel de la foi personnelle et de l’œuvre communautaire de l’Église, afin que l’Évangile prenne corps dans la vie concrète. Pour lui, le message central de l’Évangile n’est pas un simple savoir intellectuel, mais la réalité profonde qui doit se manifester dans toute l’existence, au travers de la souffrance, de l’action du Saint-Esprit et de l’unité vécue dans la communauté ecclésiale. Il ne voit pas l’Église comme une entité isolée du monde, mais comme une communauté dynamique réalisant le plan de salut de Dieu, et propose des voies concrètes pour que les croyants vivent comme disciples du Christ. Dans cet article, nous présenterons les thèmes majeurs qu’il met en avant – le discipulat, la souffrance, le Saint-Esprit, la communauté de l’Église et l’essence de l’Évangile – afin d’en tirer quelques enseignements et pistes d’application pour la vie de foi.


Contexte et aperçu du ministère de David Jang

Le pasteur David Jang est associé à la mouvance évangélique de l’Église coréenne. Tout en soutenant fermement l’autorité biblique, il cherche activement à répondre aux défis complexes de la société contemporaine. À ses yeux, l’Église ne doit pas se limiter à préserver son culte et sa doctrine, mais doit s’impliquer sur le plan social et manifester l’amour de l’Évangile dans le monde. Pour rendre cela possible, il met en place divers programmes axés sur l’étude de la Parole, les petits groupes, la mission à l’échelle nationale et internationale, ainsi que la formation de disciples. Il exhorte les croyants à ne pas s’enfermer dans l’enceinte de l’Église, mais à incarner l’Évangile dans leur vie quotidienne, convaincu que la communauté doit être un lieu de partage et de soin mutuel.

Fort d’une base académique et théologique solide, il s’emploie à « actualiser » la tradition évangélique pour l’époque moderne. Il reconnaît la Bible comme la Parole de Dieu, enseigne que le sacrifice de Jésus-Christ est l’unique moyen de salut pour l’humanité et cherche à promouvoir une coopération œcuménique, pour peu que l’on se rejoigne sur les fondamentaux de l’Évangile. Dans cette optique, l’Église est invitée à s’unir autour de la vérité essentielle tout en respectant la diversité des traditions et des cultures, ce qui débouche sur des initiatives de coopération locale, de dialogue entre différentes Églises et de soutien envers les plus démunis. Son ministère traduit ainsi sa ferme conviction que l’Évangile doit toucher toutes les catégories de la société.


Les mots-clés du ministère de David Jang

Le thème central chez le pasteur David Jang est le discipulat en Christ. Autour de cette notion gravitent divers thèmes : la souffrance, la présence du Saint-Esprit, la nature et la mission de l’Église, ainsi que l’incarnation de l’Évangile dans la vie de tous les jours. Selon lui, l’Évangile prend sa force lorsqu’il s’exprime par le discipulat, dont la vitalité est entretenue par le Saint-Esprit. La souffrance, pour sa part, est un vecteur de maturation pour le croyant. L’Église devient le lieu où ces disciples s’unissent pour s’encourager mutuellement et accomplir ensemble la volonté de Dieu, tandis que l’Évangile doit imprégner toutes les sphères de la vie et s’étendre au-delà des frontières ecclésiales.


Le discipulat en Christ

Pour David Jang, le discipulat en Christ ne se limite ni à un cadre doctrinal, ni à une idée théologique abstraite, mais constitue un chemin de consécration concrète. Il définit le discipulat comme l’attitude fondamentale de celui qui suit Jésus, renonce à ses propres intérêts et porte sa croix, ce qui ouvre la voie à la croissance spirituelle et à des fruits visibles. Se fondant sur Matthieu 16, où Jésus ordonne de se renier soi-même et de prendre sa croix, il souligne la radicalité de l’appel divin. Il fait également souvent référence à Matthieu 28 (« Allez, faites de toutes les nations des disciples »), qui, selon lui, résume la raison d’être de l’Église.

Pour favoriser l’apprentissage du discipulat, il encourage l’étude quotidienne des Écritures et une vie de prière fervente, afin d’orienter chaque croyant vers une appropriation personnelle de la Parole. Au moyen de petits groupes ou de cellules, il amène la communauté à dépasser une simple foi de surface et à approfondir la communion fraternelle. Il rappelle que le chemin du discipulat est exigeant, mais que c’est en le parcourant collectivement que l’Église peut véritablement se renouveler. Il prévient également contre le danger de réduire ce chemin à un programme de formation ou à un certificat, insistant sur le fait que l’objectif ultime est de refléter peu à peu la nature même de Christ. Un discipulat vivant se déploie dans tous les domaines de la vie de l’Église – des rencontres en petits groupes à la louange, en passant par le service, l’évangélisation et la mission – pour fortifier la cohésion communautaire.

Dans son enseignement, il insiste enfin sur la nécessité d’une solide formation théologique et d’une approche doctrinale équilibrée. Un zèle mal orienté peut dériver vers le légalisme ou la division, qui risqueraient de faire obstacle à la maturité authentique. Il avertit également de l’écueil d’un activisme purement extérieur ou basé sur la performance, soulignant que seule la Parole, animée par la grâce divine, peut motiver sainement le croyant. Selon lui, un discipulat fidèle métamorphose la personne, édifie l’Église et diffuse la lumière de l’Évangile dans le monde.


Souffrance et maturité spirituelle

Le pasteur David Jang enseigne qu’il est inévitable pour le chrétien de connaître la souffrance. De même que la Bible montre que Jésus et les apôtres ont associé gloire et souffrance, il estime que la souffrance fait partie intégrante du chemin de foi. Elle sert, dit-il, à briser l’orgueil humain, à cultiver l’humilité devant Dieu et à entraîner ainsi la personne vers une expérience spirituelle approfondie. Il se réfère souvent à l’Épître de Jacques (chapitre 1), où l’on nous invite à « considérer comme un sujet de joie les diverses épreuves », pour montrer que la souffrance peut conduire à la persévérance et la maturité spirituelle.

Il encourage la communauté à partager les fardeaux de chacun, à prier ensemble et à agir concrètement pour aider les croyants qui traversent des difficultés. Il cite l’exemple de Job, qui, malgré les pertes extrêmes qu’il a subies, n’a pas blasphémé, ainsi que Paul qui, avec son « écharde dans la chair », souligne que la puissance de Dieu s’accomplit dans la faiblesse. Ces figures bibliques acceptent la souffrance comme un « test de la foi » et un « chemin de croissance », aboutissant à une expérience renouvelée de la grâce et de la puissance de Dieu. Il considère ce témoignage comme un défi actuel pour les croyants, mais aussi comme l’occasion d’une intimité plus grande avec le Seigneur.

Il encourage à ne pas voir la souffrance comme un simple malheur à fuir ou comme une punition, mais plutôt à la recevoir comme faisant partie du plan souverain de Dieu, qui nous invite à l’humilité et à la prière. C’est dans cet élan intérieur que le croyant peut se laisser transformer et grandir en maturité. Il insiste sur le fait que l’Église ne doit pas négliger ceux qui souffrent : l’entraide, la prière et une assistance concrète sont essentielles pour faire de la communauté un seul corps uni. Il affirme que, pour bâtir une telle culture du service, chaque congrégation doit accorder une attention particulière aux personnes marginalisées et vulnérables, en les aidant matériellement et en soutenant des projets de diaconie et d’action sociale.


La présence et l’action du Saint-Esprit

Selon David Jang, le Saint-Esprit est la « source d’énergie » qui donne tout son sens au discipulat. Il ne s’agit pas simplement d’un concept doctrinal, mais de la force qui anime et dynamise la vie de foi, tant pour l’individu que pour la communauté. Comme le décrit le récit de la Pentecôte (Actes 2), qui marque la naissance de l’Église primitive, il juge indispensable que l’Église actuelle recherche et accueille la puissance de l’Esprit pour vivre un renouveau authentique.

En citant Galates 5, où Paul exhorte à « marcher selon l’Esprit », il souligne que la plénitude du Saint-Esprit n’est pas qu’une explosion émotionnelle lors de rassemblements, mais un appel à la sainteté dans la vie de tous les jours, porté par la sagesse et la force que l’Esprit communique. Dans Éphésiens 5, « Soyez remplis de l’Esprit », il rappelle que cet état d’« être rempli » se manifeste concrètement par la reconnaissance, la louange, le service motivé par l’amour et la production des fruits de l’Esprit (Galates 5) : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi.

Il mentionne également la diversité des dons spirituels, soulignée par 1 Corinthiens 12, tout en affirmant que leur finalité doit rester l’édification de l’Église et l’annonce de l’Évangile. Il met en garde contre le fait de valoriser excessivement un don au détriment des autres, ou de mépriser la valeur de certains charismes moins visibles. Il insiste plutôt sur le fait que l’Esprit agit pour unir les croyants et élargir leur horizon missionnaire, de sorte que l’on ne sépare pas l’expérience personnelle de la communion ecclésiale et de l’envoi dans le monde.


L’Église, communauté et mission

Pour David Jang, l’Église est la communauté où se concrétise le plan de salut divin. Le Christ en est la tête, et les croyants forment un corps organique appelé à coopérer pour instaurer le Royaume de Dieu. S’appuyant sur Éphésiens 1 et 4 ainsi que sur Actes 2, il montre qu’une Église où règnent l’amour fraternel, le partage, la prière, l’étude des Écritures et le zèle pour la proclamation de l’Évangile peut devenir le théâtre d’une action puissante de la grâce de Dieu.

À ses yeux, l’Église ne devrait pas être une enclave isolée, mais, à l’image de la première communauté chrétienne, se tourner vers la société pour manifester la générosité et l’amour en actes. De nos jours, cela signifie s’engager dans le service social, l’assistance aux personnes en difficulté et la mise en pratique des valeurs évangéliques dans la sphère publique. Ainsi, l’Église dépasse sa condition de simple lieu de rassemblement pour se muer en une communauté « en mouvement », appelée à étendre le projet rédempteur de Dieu dans le monde.

Dans Éphésiens 4, Paul mentionne plusieurs ministères (apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs et docteurs). Le pasteur Jang juge primordial de discerner et de développer ces vocations pour que l’Église puisse former ses fidèles au service et à l’évangélisation de manière cohérente. Il encourage également les responsables à valoriser et coordonner les multiples talents présents dans l’Église, tout en prévenant le danger que représentent les divisions ou les factions internes.

Il insiste par ailleurs sur l’importance de l’unité entre Églises. Dans un contexte où l’on observe parfois des rivalités ou des divisions entre confessions, il préconise la recherche de l’unité autour de l’Évangile, afin de répondre plus efficacement aux besoins de la société et de remplir la mission d’évangélisation. Selon lui, cette coopération dans la prière et l’action permet de mieux accomplir le mandat confié par Jésus d’annoncer la Bonne Nouvelle jusqu’aux extrémités de la terre.


L’essence de l’Évangile et la vie pratique

Le pasteur David Jang souligne constamment que l’Évangile est la bonne nouvelle du salut, centré sur la croix et la résurrection de Jésus-Christ. L’humanité, vouée à la mort éternelle à cause du péché, trouve dans le sacrifice de Jésus la rémission et la vie, puisque Christ a vaincu la mort par sa résurrection. Il insiste toutefois sur le fait que la foi ne peut pas se réduire à une conviction intellectuelle ou doctrinale : elle doit se concrétiser dans la vie de tous les jours.

Citant Jacques 2 (« la foi sans les œuvres est morte »), il indique que confesser l’Évangile revient à adopter une nouvelle manière de vivre, guidée par les valeurs du Royaume de Dieu plutôt que par celles du monde : amour du prochain, justice, partage, pardon. Pour lui, cette vie transformée doit se manifester aussi bien à l’intérieur de l’Église qu’au-dehors, où chaque croyant est appelé à être « sel et lumière ».

De plus, il estime que l’Évangile exerce une influence transformatrice sur la société. Quand l’Église agit sous l’inspiration de l’Évangile, en combattant l’injustice et en prenant soin des plus faibles, elle devient un signe tangible de l’amour et de la justice de Dieu. Il explique que l’Évangile n’est pas seulement une mission universelle à transmettre à tous les peuples, mais aussi une réalité qui s’enracine dans le quotidien de chacun. Loin d’être un « club fermé » de personnes sauvées, l’Église est ainsi appelée à devenir les « mains et les pieds » de Dieu à l’œuvre dans le monde.


Conclusion générale : sur la voie du discipulat

À travers tout l’enseignement de David Jang, c’est le discipulat qui revient sans cesse comme le thème directeur. Il se présente comme un fil rouge qui parcourt l’intégralité de la vie chrétienne : il incarne le cœur de l’Évangile, mobilise la puissance du Saint-Esprit, éclaire la valeur de la souffrance et réunit la communauté ecclésiale dans son témoignage. Selon lui, chaque chrétien doit répondre à l’appel de Jésus : « Allez et faites de toutes les nations des disciples », qui exprime la finalité la plus profonde de l’Église.

Il reconnaît que le chemin du discipulat est exigeant, mais il rappelle également que tout croyant y est convié, faute de quoi il n’accédera pas à la maturité spirituelle ni à la croissance communautaire. Porter sa croix n’a rien d’aisé, mais la présence du Saint-Esprit et l’appui de la communauté peuvent transformer cette épreuve en un fruit abondant. Dès lors, le discipulat ne saurait être une démarche solitaire : il s’épanouit dans le cadre de l’Église, pour s’ouvrir ensuite au monde et proclamer l’Évangile.


Apport théologique et pertinence pour l’Église d’aujourd’hui

Le message du pasteur David Jang constitue une réponse cohérente aux grands défis de la modernité : sécularisation, individualisme, consumérisme, etc. En articulant harmonieusement le discipulat, la souffrance, le Saint-Esprit, la vie communautaire et l’application concrète de l’Évangile, il offre à l’Église une direction permettant de rester fidèle à son appel fondamental. Il la replace au cœur de sa vocation à incarner le Règne de Dieu.

Cette vision dépasse d’ailleurs le cadre de l’Église coréenne et rejoint des préoccupations universelles dans le monde chrétien, où s’opère un retour à une foi centrée sur l’Évangile et la formation de disciples, plutôt que sur les seules programmations ou événements. Dans cette perspective, le modèle de discipulat que propose David Jang – à la fois ancré dans la doctrine et soucieux d’actions tangibles – peut inspirer ceux qui cherchent à conjuguer intériorité spirituelle et engagement au service du prochain.


Passages bibliques et illustrations plus spécifiques

Pour illustrer le discipulat, le pasteur David Jang cite fréquemment Matthieu 28 (« Faites de toutes les nations des disciples »), qu’il considère comme le mandat inaliénable de l’Église. Il se réfère aussi souvent à Matthieu 16, où Jésus exhorte chacun à se renier lui-même et à porter sa croix, soulignant ainsi que ce chemin implique un sacrifice personnel.

Concernant la souffrance et la persévérance, il aime évoquer l’histoire de Job ainsi que le thème de l’« écharde dans la chair » chez Paul. Job a tout perdu mais n’a jamais maudit Dieu, et Paul voit dans sa faiblesse l’occasion pour Dieu de faire éclater sa puissance. Pour lui, ce sont deux exemples marquants de foi qui reçoit la souffrance comme un moyen de croissance spirituelle et de communion plus profonde avec Dieu.

S’agissant de la vie communautaire et de l’œuvre du Saint-Esprit, il évoque avec insistance Actes 2, où la Pentecôte marque la descente de l’Esprit sur les croyants, leur permettant de prêcher dans diverses langues et entraînant une expansion rapide de l’Église primitive. Il rappelle que ce réveil ne reposait pas uniquement sur un prodige spirituel spectaculaire, mais aussi sur la communion (koinonia) faite de partage, de prière et d’amour fraternel.


Propositions concrètes et applications pratiques

Au niveau de la vie personnelle, le pasteur David Jang invite les croyants à consacrer un temps quotidien à la lecture et la méditation de la Parole, cherchant comment appliquer concrètement les Écritures à leur propre situation. Il recommande également la prière d’intercession, élargie au-delà de nos besoins personnels pour inclure l’Église, la société et le monde.

Sur le plan ecclésial, il encourage la création de petits groupes ou cellules, un espace favorable au partage des expériences spirituelles et des réalités quotidiennes, où l’on peut prier ensemble et s’entraider de manière directe. Il conseille aussi une formation modulée selon les tranches d’âge et les catégories de fidèles (nouveaux convertis, jeunes, actifs, etc.), afin de nourrir chacun dans la voie du discipulat. De plus, il soutient le développement de missions et de projets concrets de service, qui permettent de mettre en pratique les valeurs de l’Évangile et d’expérimenter une foi incarnée.

Quant à la formation des responsables, il insiste pour que l’Église n’investisse pas seulement dans le leadership pastoral, mais aussi dans l’encadrement de laïcs capables de prendre des responsabilités, d’aider les membres de l’Église et de rayonner dans la société. Il prône pour cela la mise en place de retraites, de stages ou de programmes de mentorat, afin que ces responsables soient affermis par la Parole et la prière. Selon lui, c’est de cette manière que la communauté se dote d’un socle humain solide pour déployer le discipulat dans sa réalité.


Conclusion : Invitation à vivre un Évangile incarné

David Jang conçoit l’Évangile non comme un simple énoncé théologique, mais comme une réalité transformante, et il appelle « discipulat » ce cheminement vers la mise en pratique. Il affirme que, lorsque la communauté vit sous l’impulsion du Saint-Esprit, même la souffrance peut devenir un tremplin vers la maturité spirituelle. Le discipulat fait alors grandir simultanément le croyant et l’Église, et permet d’éclairer le monde par le témoignage de l’Évangile.

Il évoque souvent l’élan de l’Église primitive, convaincu que, si celle-ci a su exercer une influence profonde sur son environnement, c’est qu’elle était ancrée dans la prière, la Parole et l’amour fraternel. Il affirme que cette dynamique reste à portée de main aujourd’hui, non pas grâce à des programmes grandioses, mais en retrouvant la vie communautaire basée sur la grâce, la prière et l’amour du prochain. Pour lui, c’est la forme concrète que prend l’obéissance au commandement de Jésus : « Allez, faites de toutes les nations des disciples », un appel qui se réalise chaque jour par la foi en Christ ressuscité.


Note sur les sources et la méthode de compilation

Le présent texte synthétise les principaux enseignements et prédications du pasteur David Jang, ainsi que les spécificités de la tradition évangélique coréenne, en s’appuyant sur les thèmes du discipulat, de la souffrance, du Saint-Esprit, de la communauté ecclésiale et de la centralité de l’Évangile. Les extraits bibliques sont majoritairement tirés d’éditions proches de la 개역개정판, parfois reformulées pour des raisons de fluidité. En pratique, ces principes se déclinent de multiples façons selon le contexte local. Pour une compréhension plus directe, il convient de consulter les ouvrages, prédications ou supports vidéo de David Jang.

Toutes les propositions restent des orientations de base, et chaque Église ou croyant est libre de les adapter à sa situation. Le discipulat peut prendre des formes variées, mais en son essence, il demeure cet appel à placer Jésus-Christ au centre de la vie et à se laisser transformer progressivement par sa grâce.